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Arts Africains
NB : la liste doit encore être complétée …
Magdalena Wozniak (Université Paris IV-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Iconographie des souverains et dignitaires de la Nubie chrétienne. Les vêtements d’apparat »
Directeur : Baratte, François.
Unité de recherche : UMR 8167 Orient et Méditerranée.
Adresse email : magdamwozniak (at) gmail.com
Présentation de la thèse : L’objet d’étude est un ensemble d’une quarantaine de peintures murales, des portraits royaux, provenant des églises du royaume de Makouria (actuel Soudan) entre le IXe et le XIVe s. Les découvertes récentes sur les sites de Banganarti et Old Dongola ont considérablement enrichi le corpus de ces portraits, dont les premiers ont été mis au jour il y a près d’un demi-siècle à Faras. En l’absence de sources endogènes accessibles, en cours de déchiffrage depuis de nombreuses années, les fresques nubiennes apparaissent comme des témoins privilégiés pour comprendre l’histoire des chrétientés de la Nubie médiévale. La lecture minutieuse des portraits de souverains nous renseigne plus particulièrement sur la nature et la fonction de la royauté. Une majorité de portraits représente des rois, mais le catalogue comporte également plusieurs portraits de reines-mères et de dignitaires. La grande richesse et la variété des motifs décorant les vêtements de ces personnages place ces peintures à part dans la production artistique nubienne. L’étude iconographique met d’abord en lumière une évolution du costume royal : dans un premier temps le roi est représenté vêtu à la mode impériale byzantine, mais à partir de la seconde moitié du XIe s. le souverain porte ses vêtements agencés à la manière nubienne. Cette influence locale est également reflétée par le changement de certains regalia. Une analyse détaillée des sources textuelles exogènes mise en parallèle avec les portraits royaux nubiens, dont certains sont identifiés par des inscriptions, présente un état de la question, épineuse, des attributs du roi et de l’éparque, dont l’identification pose souvent problème. L’étude des compositions fait apparaître la grande variété et la richesse des scènes d’iconographie royale et offre quelques indices pour appréhender les représentations de l’éparque. Enfin, la diversité des motifs des tissus représentés dans les peintures invite à une étude comparative avec les collections textiles des musées et les représentations de tissus sur des supports aussi nombreux que variés afin de mieux comprendre les relations politiques et commerciales du royaume de Makouria.
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