Doctorants – Moyen-Âge

 

Annuaire des doctorants

Moyen-Âge


NB : la liste doit encore être complétée …

► Elise Banjenec (Université Paris IV-Sorbonne)

Titre de la thèse : « La commande d’orfèvrerie de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1419-1467) »

Directeur : Lorentz, Philippe
Unité de recherche : UMR 8150
Adresse email : elise.banjenec@gmail.com

Présentation de la thèse : Le patronage artistique du duc de Bourgogne Philippe le Bon (1419-1467) est aujourd’hui surtout connu grâce à ses nombreuses commandes de tableaux, de manuscrits enluminés et de tapisseries. Cependant selon les témoignages du XVe siècle un tout autre domaine retenait l’attention des contemporains : l’orfèvrerie. C’est en effet en grande partie grâce aux bijoux, aux objets religieux ainsi qu’à la vaisselle précieuse que Philippe le Bon a pu construire son image de seigneur parmi les plus riches et les plus puissants d’Europe. Les objets précieux constituaient donc véritablement des outils politiques de première importance. Les ducs de Bourgogne étant connus pour leurs somptueuses fêtes, leur luxe ostentatoire et leur grand nombre de dons, l’étude des arts précieux se révèle un des aspects essentiels de leur commande artistique. Philippe le Bon semble ainsi avoir développé un goût particulier pour ces œuvres dont les commandes représentaient des sommes d’argent extrêmement importantes. Durant presque un demi-siècle, l’administration ducale a produit une prolifique comptabilité qui est aujourd’hui de mieux en mieux connue. Cependant en ce qui concerne un des arts les plus précieux et les plus prisés par le duc, l’orfèvrerie, ces sources prodigieuses n’ont quasiment pas été exploitées. Pourtant, elles contiennent des renseignements capitaux tant sur le processus de commande et sur ses protagonistes que sur les goûts et la politique artistique des souverains bourguignons. L’analyse du point de vue de l’orfèvrerie des archives de la recette générale de toutes les finances conservées à Lille offrira grâce à l’incroyable quantité et à la grande variété d’informations recélées par ces documents, le panorama le plus précis et le plus complet possible de la commande somptuaire d’un des plus grands princes du XVe siècle européen.

 

► Sabine Berger (Université Paris IV-Sorbonne)

Titre de la thèse : « Action édilitaire et artistique des conseillers du roi de France (1270-1328) »

Directeur : Sandron, Dany
Unité de recherche : U.M.R. 8150 (Centre André Chastel)
Co-tutelle : Université, directeur et unité de recherche : pas de co-tutelle
Adresse email : Sabine.Berger (at) etu.paris-sorbonne.fr

Présentation de la thèse : mes recherches doctorales portent sur l’action de l’entourage politique du roi de France dans le domaine artistique, et notamment architectural, au tournant des XIIIe et XIVe siècles. Cette thématique a déjà été abordée dans le cadre d’études monographiques, mais n’a jamais été envisagée dans un souci de synthèse. Il s’agissait en premier lieu de procéder à un recensement systématique des bâtiments et des œuvres d’art réalisés à l’initiative des conseillers royaux dans l’ancien royaume de France. Grâce aux textes mais également aux vestiges subsistant dans le paysage monumental français, une typologie a été établie. C’est à partir de cet inventaire ouvert que le travail de confrontation de ces réalisations entre elles ainsi qu’avec les entreprises et les commandes royales est mené. Il permet de comprendre les motivations et l’influence d’un milieu alors en plein essor, celui des grands officiers royaux et des hommes de confiance qui assistaient quotidiennement le roi et l’aidaient à gouverner. L’époque retenue couvre les règnes des derniers Capétiens, Philippe le Bel (1285-1314) et ses trois fils (1314-1328). Il a semblé souhaitable d’étendre l’étude en amont au règne de Philippe le Hardi (1270-1285), afin de prendre en compte les prémices d’un véritable phénomène, par ailleurs très diversifié : lancement de projets architecturaux de grande ampleur destinés à l’usage propre du conseiller et de sa famille, embellissement d’édifices existants, participation à de grands chantiers en cours (cathédrales), commandes de tombeaux, d’œuvres d’art destinées à orner des fondations pieuses, réalisation d’hôpitaux, d’édifices utilitaires, etc., témoins de l’ambition comme de la piété de ces individus. La réflexion s’oriente autour de questions majeures telles que : la définition d’une culture commune aux conseillers du roi, l’existence de rapports plus ou moins étroits avec l’action édilitaire et artistique des membres de la famille royale et de la haute noblesse, ou encore l’impact de l’action de ces hommes sur la construction et les arts dans la première moitié du XIVe siècle.

 

► Mélinda Bizri (Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand II)

Titre de la thèse : « Le paysage fortifié en Velay à la fin du Moyen âge (XIIIe-XVe s.) »

Directeur : Phalip, Bruno
Unité de recherche : CHEC (Centre d’Histoire « Espace et Culture »), EA 1001
Adresse email : melinda.bizri@gmail.com

Présentation de la thèse : L’architecture médiévale du Velay n’est que très peu connue à travers les monographies de plusieurs sites majeurs. Le propos de la thèse en cours est de mettre en évidence les éléments qui caractérisent la fortification de cette architecture dans une chronologie où le peuplement est fixé. Il s’agit de comprendre les stratégies de pouvoir des acteurs territoriaux au travers de leur expression architecturale que ce soient des initiatives collectives (enceintes urbaines ou castrales, églises fortifiées, etc.) ou privées (châteaux, maisons fortes). Les questionnements sous-tendus sont de plusieurs ordres, archéologiques et technologiques, sociétaux et symboliques. Les outils permettant la lecture des sites sont donc aussi diversifiés qu’impliquent ces interrogations : sources monumentales de terrain (prospection, photographie, relevés), sources planimétriques, sources textuelles et iconographiques. Ainsi, se dessine peu à peu un paysage où le positionnement et la représentation fortifiée dans l’espace est l’enjeu majeur de domination du territoire.

 

► Caroline Blondeau (Université Paris IV Sorbonne):

Titre de la thèse : « Recherches sur le milieu des peintres verriers à Rouen à la fin du Moyen Âge : l’atelier des Barbe. »
Directeur : Joubert, Fabienne ; Hérold, Michel
Unité de recherche: Centre André Chastel, UMR 8150
Adresse email : cblondeau2@gmail.com

Présentation de la thèse : À la fin du Moyen Âge, Rouen tient la place de deuxième ville du royaume. Après des déboires économiques liés à la guerre de Cent ans, la cité normande devient rapidement un centre commercial, politique et artistique de premier plan. Au sein de ce contexte favorable, une dynastie locale de peintres verriers : la famille Barbe, travaille pendant près d’un siècle au service de la cathédrale de Rouen. Installés à l’enseigne de « l’escu de voirre », ils s’attachent la clientèle des plus grands commanditaires de la ville : Guillaume d’Estouteville ou encore Georges Ier d’Amboise font appel à eux pour vitrer les fenêtres de leurs églises comme de leurs résidences. Cités à de nombreuses reprises dans les sources, les Barbe ont été l’objet de plusieurs publications très ponctuelles, mais jamais aucune synthèse n’a donné de vision d’ensemble à la fois de l’activité de cet atelier ni du milieu rouennais en général, de la seconde moitié du XVe siècle au premier tiers du XVIe siècle. Cette étude, centrée sur la famille Barbe, a pour objectif premier d’en cerner tous les contours : ses membres, son quotidien, ses œuvres et son statut social et professionnel au sein de la ville. Peintres verriers de la cathédrale, ces hommes étaient également des paroissiens très actifs, des bourgeois reconnus et des fidèles investis. Une seconde lecture, plus large, permet de s’introduire au cœur du milieu rouennais à travers des acteurs de premier plan, et d’appréhender à la fois sa complexité et la place du vitrail au sein du tissu artistique normand.

 

► Ariane Camille Marie Bodin (Université de Paris Ouest Nanterre la Défense)

Titre de la thèse : « Les manifestations sociales de la conversion au christianisme : devenir chrétien, devenir clerc, devenir moine (IIIe-VIe siècle) ».

Directeur : Inglebert, Hervé
Unité de recherche : UMR 7041 (ArScAn)
Adresse email : arianebodin@gmail.com

Présentation de la thèse : Jusqu’à aujourd’hui, la conversion au christianisme a été principalement abordée de deux manières : du point de vue psychologique et théologique des personnes, ou bien dans une perspective politique à travers les relations entre les empereurs et les évêques. Dans le prolongement des thèses de Peter Brown qui a présenté l’Antiquité tardive comme un « âge d’ambition », on se propose d’insister sur les dimensions sociales et économiques des conversions en prenant en compte les opportunités que généra le christianisme dans le monde romain. En effet, les divers types de conversion au christianisme (devenir fidèle, clerc ou moine) créaient des situations inédites et imprévues, porteuses d’occasions nouvelles qui, pour certaines personnes, signifiaient parfois une véritable inversion des valeurs sociales. On pourra étudier certaines de ces opportunités à partir de catégories issues de la réflexion sociologique actuelle, en les adaptant au contexte antique. Il faudra analyser ces textes en tenant compte de trois types différents de contextes : le contexte social des convertis (il faut distinguer païens et juifs, hommes et femmes, libres et esclaves, humbles et puissants), le contexte historique (il faut distinguer trois périodes du IIIe au début du VIe siècle, selon les diverses relations entre le pouvoir romain et les chrétiens) et le contexte d’écriture (les auteurs anciens construisent autant qu’ils ne décrivent les réalités des conversions, et il faudra faire la part des représentations dans leurs textes). On pourra ainsi comprendre autrement la christianisation du monde antique.

 

►Alexandre Bourrier (Université Aix-Marseille)

Titre de la thèse : « La basilique paléochrétienne Hors-les-Murs ou At’Meydan dans la topographie de Kourion à Chypre »

Directeur: Hermary Antoine

Unité de recherche: CCJ UMR n°6573

Adresse email : bourrier.alexandre@neuf.fr

Présentation de la thèse :Les fouilles britanniques de la fin du XIXe siècle entre la ville de Kourion, Chypre, et le sanctuaire d’Apollon Hylatès à Kourion également a livré d’importants témoignages archéologiques plus anciens – en particulier une dédicace à Déméter et Koré. La basilique paléochrétienne dite Hors-les-Murs ou At’Meydan dont la fouille a été effectué au début des années 1970, puis interrompue en 1974, se trouve dans le voisinage immédiat ou à l’emplacement du sanctuaire antique ci-dessus mentionné. Il apparaît ainsi important de mener une étude topographique fondée sur la longue durée (à partir de l’époque archaïque), afin de mieux saisir le contexte de l’érection de la basilique paléochrétienne en question.

Il s’agit d’un dossier d’un intérêt capital, tant d’un point de vue archéologique qu’historique, malgré sa nature problématique due principalement à son sommeil de plus de trente années.

Pour mon M1 j’ai traité l’aspect historiographique et comparatiste, dans le contexte local, de la basilique Hors-les-Murs. Pour le M2 je me suis rendu sur le terrain en avril 2011, où j’ai pu ainsi étudier le matériel architectural issu de la fouille et, également, procédé à une relecture attentive du plan de la basilique et de ses divisions liturgiques connexes, qui a permis une ouverture de la recherche hors de Chypre proto-byzantine afin de confronter ma documentation avec Constantinople et les régions de son influences (l’Egée septentrionale), ainsi qu’avec la de Syrie-Palestine.

Le projet de thèse de doctorat, portant toujours sur le dossier de la basilique Hors-les-murs / At’Meydan de Kourion, voire sur  La basilique Hors-les-murs / At’Meydan dans la topographie de Kourion à Chypre, et en codirection avec le PR Antoine Hermary (CCJ) et le MCF Andréas Nicolaidès (LAMM), se déclinera en une recherche sur les phases antérieures à la construction de la basilique chrétienne dite Hors-les-murs / At’Meydan ; et d’autre part, en l’achèvement de l’étude du site et de la structure de la basilique, ainsi que du mobilier archéologique mis au jour. Cela permettra de mieux comprendre l’emplacement de la basilique Hors-les-murs / At’Meydan dans la cité paléochrétienne portuaire de Kourion, de mieux définir sa forme architecturale et, enfin, d’affiner la datation de sa construction.

A terme, la présente recherche doctorale conduira – nous l’espérons – à la publication des résultats de la fouille, abandonnée en 1974, afin d’honorer l’accord conclu entre le Département des Antiquités de Chypre et M. Nicolaïdès co-directeur de ma thèse.

 

► Sandrine Conan (Université Université Charles-de-Gaulle – Lille 3)

Titre de la Thèse : « L’abbaye cistercienne de Vaucelles aux XIIe et XIIIe siècles : étude archéologique et architecturale »

Directeur de Recherche : Heck, Christian
Unité de Recherche : UMR 8529 – Institut de Recherches en Histoire du Septentrion (IRHiS)

Co-tutelle : Université KU Leuven, Professeur Thomas Coomans de Brachène, Faculté d’Ingénierie,
Département d’Architecture, Urbanisme et d’Aménagement du territoire (ASRO).
Adresse email : sandrine.conan@nordnet.fr

Présentation de la thèse : Située à une dizaine de kilomètres au sud de Cambrai, dans la vallée de l’Escaut, l’abbaye est fondée en 1131 par Hugues de Choisy. La première église en pierre du lieu-dit, Vallis cella, est consacrée le 26 mai 1149 tandis que les bâtiments réguliers sont achevés dans les années 1170. Dès sa fondation, le succès de l’abbaye de Vaucelles est considérable. De la première abbatiale, il ne reste rien. La seconde, reconstruite entre 1190 et 1235, et dont le plan du chevet a été reproduit par Villard de Honnecourt dans son Carnet, a été détruite à la Révolution. Des bâtiments monastiques, il ne subsiste que l’aile aux moines (salle des moines, parloir, salle du chapitre, passage et sacristie adossée au transept, dortoir à l’étage), classée Monuments historiques en 1920. L’abbaye de Vaucelles était, au Moyen Âge, une des plus importantes filles de Clairvaux et pourtant elle n’a pas encore bénéficié d’une étude détaillée. Depuis le XIXe s., elle est l’objet de fouilles archéologiques mais les données recueillies restent inédites. Le projet de cette thèse est donc, d’abord, de mener à bien une analyse architecturale (forme, espace, structure et équilibre) et archéologique (matériaux et techniques de construction) des bâtiments encore en élévation. Puis, il s’agira d’exploiter les rapports concernant les fouilles menées à hauteur du chevet et de la façade de l’abbatiale et d’enrichir la connaissance de ce bâti détruit par l’étude du dépôt lapidaire. Nous nous interrogerons ensuite sur la place qu’occupe Vaucelles dans la création architecturale de cette époque et sur son influence au niveau régional. L’étude doit être globale et intégrer l’ensemble des données connues. Elle doit faire appel à la fois aux textes, à l’iconographie, à l’archéologie et à l’histoire de l’art.

 

► Alexis Corrochano (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne)

Titre de la thèse : « Archéologie de la tombe au paysage funéraire du premier Moyen Âge dans le sud-ouest de la France »

Directeur : Burnouf, Joëlle / Cazes, Quitterie
Unité de recherche : UMR 7041 ARSCAN, équipe « Archéologies environnementales »
Adresse email : alexis_corro@yahoo.fr

Présentation de la thèse : La recherche s’attache à l’étude archéologique des phénomènes relatifs à la sépulture, aux lieux d’inhumation et aux modes de gestion de l’espace funéraire au cours du premier Moyen Âge, entre le VIIe et le XIe siècle, dans les régions méridionales françaises du Sud-Ouest et du Languedoc (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon). L’aire géographique considérée a longtemps souffert des lacunes de la recherche concernant les cimetières d’époque carolingienne, mais la masse d’informations archéologiques, générée par l’expansion de l’archéologie préventive, la multiplication des découvertes et l’amélioration des techniques de datation, permet de mesurer la grande diversité des formes et des espaces funéraires et offre désormais la possibilité de synthétiser les résultats et de porter la réflexion archéologique aux niveaux du débat historique sur la naissance du cimetière chrétien, de la question du rapport socioculturel des vivants aux morts et de l’appréhension de l’évolution des modes de sépulture. La documentation à notre disposition est constituée par le corpus des données archéologiques rassemblées et traitées dans une base de données. L’intégration de ce corpus à un système d’information géographique doit permettre de procéder à l’interprétation des paysages et des pratiques funéraires à plusieurs échelles : du site archéologique au terroir et à la région. L’approche interdisciplinaire, par le croisement des données issues de spécialités variées telles que l’archéologie, l’archéothanatologie, la topographie et l’histoire sociale, culturelle et religieuse, offre l’opportunité d’appréhender le traitement des morts, d’analyser la gestion et l’organisation des lieux d’inhumation et de restituer un paysage funéraire de premier Moyen Âge comme un possible reflet de la société qui l’a aménagé et institué.

 

► Barbara Delamarre (Rennes 2 – Haute Bretagne)

Titre de la thèse : « Les édifices romans bretons : la création architecturale et décorative en dehors des grands centre urbains. influences, diffusion des modèles et spécificités »

Directeur : Boerner, Bruno
Unité de recherche : EA 1279
Adresse email : delamarre.barbara@laposte.net

Présentation de la thèse : L’art roman breton a rarement été étudié comme un ensemble. La dernière publication est celle de Roger Grand, remontant à 1958. Une nouvelle approche globale de ces monuments est donc nécessaire afin de revoir la place de la Bretagne dans la création artistique des XIème et XIIème siècles. Afin d’appréhender différemment ces édifices, une méthode d’étude globale a été élaborée. L’étude comprend une analyse historique, afin d’appréhender le contexte de l’édifice, une analyse d’archéologie monumentale, permettant la compréhension de chantiers et d’édifices majoritairement vierges d’archives, et une étude du décor, principalement sculpté, et peint lorsqu’il existe encore. Tous les édifices seront évoqués, mais l’analyse systématique ne sera appliquée qu’à quelques uns, choisis pour leur exemplarité et leur emplacement géographique. Leur situation devra en effet pouvoir éclairer tous les aspects de la Bretagne médiévale. Le corpus comprendra des églises en pays gallo et en pays bretonnant, des églises du littoral et d’autres dans les terres, situées aux frontières de la région ou bien isolées des grandes routes d’échange. Le but de cette recherche est donc à la fois de redonner, après cinquante ans, un nouvel éclairage global sur les monuments ecclésiastiques bretons de l’époque romane, en se concentrant essentiellement sur les petites paroisses, tout en ouvrant la question de l’influence et de la diffusion des modèles. Cette question sera traité selon une problématique tant artistique que sociologique, à savoir la place des artistes dans cette zone géographique, unifiée ou non dans un « empire » normand permettant la circulation des modèles, voire des hommes. Les caractéristiques topographiques de la Bretagne en font également un lieu de passage et donc vraisemblablement un réceptacle d’influences diverses. en plus des modèles normands et saxons, les réalisations du sud de l’Europe, notamment la Sicile et la Catalogne, seront également étudiées.

 

► Mathieu Deldicque (Université de Picardie Jules Verne)

Titre de la thèse : « La commande artistique de l’amiral Louis Malet de Graville (v. 1440-1516) »

Directeur: Hamon Étienne

Unité de recherche :TRAME (Textes, Représentations, Archéologie, Autorité et Mémoire de l’Antiquité à la Renaissance)

Adresse email :
 mathieu.deldicque@gmail.com

Présentation de la thèse :Grand officier issu de la noblesse militaire, qui s’est élevé par le service et la faveur du roi, l’amiral Louis Malet de Graville est une figure quelque peu oubliée, sans doute à cause de son refus de participer aux différentes campagnes italiennes de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Or, son importance, tant sur le plan politique que religieux – notamment comme soutien de la réforme de l’Église, se vérifie également dans la sphère artistique.

Commanditaire exigeant, celui-ci est notamment friand de riches manuscrits à peintures. Son action dans le domaine architectural (reconstructions d’églises paroissiales, de châteaux, construction d’hôtels urbains) doit être également revalorisée. Grâce à l’apport de documents et d’œuvres en partie inédits, cette étude porte à la fois sur la commande artistique de l’amiral, au sein de domaines fonciers où il fait figure de seigneur reconstructeur, et sur son mécénat plus personnel, où ses goûts esthétiques et sa piété font écho à la fonction de grand serviteur du roi dont il se réclame. Au-delà du seigneur de Graville, c’est tout un milieu de commanditaires et d’artistes, actifs à Paris et à la cour autour de 1500, qui éclairent les réseaux auxquels se rattache sa commande artistique et qui permettent d’en dégager les originalités.

 

► Raphaël Demes (Université de Bourgogne)

Titre de la thèse : « Autour du paon et du phénix. Étude d’une iconographie cultuelle et funéraire dans le Bassin Méditerranéen (IVe-XIIe siècle) »

Directeur: Russo, Daniel
Unité de recherche : ED LISIT 491, UMR 5594 ARTeHIS
Adresse e-mail : raphaeldemes@yahoo.fr

Présentation de la thèse : Il va s’agir de juger de la réappropriation d’un thème païen dans l’iconographie chrétienne par le biais d’un vaste ensemble spatio-temporel où les notions de « passage », de « transition » et de « contact » prennent tout leur sens. Le paon et le phénix sont une des clés pour saisir le processus qui fit progressivement basculer le Bassin Méditerranéen du paganisme vers le christianisme. L’étude de cette iconographie cultuelle et funéraire vise à démontrer que ces oiseaux se situent à un carrefour d’abord entre la vie et la mort, ensuite entre Antiquité et Moyen Âge et enfin entre Orient et Occident.

Nous nous baserons sur un large corpus iconographique en privilégiant l’environnement du paon et du phénix, tout en envisageant une période allant du IVème au XIIème siècle et un espace englobant l’ensemble du Bassin Méditerranéen. Le pas est vite franchi de la renaissance à la résurrection et de la longévité à l’immortalité grâce à une iconographie reformulée et pérennisée par la nouvelle religion. Les thèmes qui vont occuper notre propos traversent et lient en effet à la fois les espaces, les époques et les croyances en s’adaptant à de nouvelles conceptions du temps et de la mort dans leur migration du paganisme vers le christianisme.

 

► Angélique Ferrand (Université de Bourgogne)

Titre de la thèse : « Du zodiaque et des hommes. Temps, espace, éternité dans les édifices de culte entre le IVe et le XIIe siècle »

Directeur : Russo, Daniel
Unité de recherche : UMR 5594 ARTeHIS
Adresse email : angeliqueferrand@yahoo.fr

Présentation de la thèse : Notre étude portera sur le zodiaque comme thème iconographique à travers lequel nous proposons de nous interroger sur les notions de temps, d’espace, d’éternité. Ces trois notions constituent trois concepts fondamentaux dans la manière de concevoir le monde selon les époques, les cultures et les religions. Les occurrences zodiacales seront mises en séries dans une démarche iconographique et anthropologique, le but étant de cerner les manières de concevoir le monde et de le représenter tout en faisant apparaître les influences antiques et les réappropriations. Nous chercherons également à montrer comment la tradition iconographique du Zodiaque relève d’une pensée encyclopédique et comment il participe à la mise en scène de l’eschatologie. Ainsi, les mécanismes sous-jacents de la transcription visuelle de ces notions et de ces processus seront observés. L’ensemble de l’étude comprendra une vaste chronologie propre à faire ressortir des évolutions allant du IVe siècle au XIIe siècle. En effet, le Zodiaque est présent dans les synagogues dès la fin de l’Antiquité et fait l’objet d’un certain engouement dans les édifices religieux de France et d’Italie au XIIe siècle. Entre ces deux pôles, le Zodiaque est transmis de diverses manières et selon plusieurs vecteurs situés dans l’histoire dont il s’agira de préciser les moyens, les actions et les enjeux.

 

► Séverine Ferraro (Université de Bourgogne)

Titre de la thèse : « Les images de la vie terrestre de la Vierge dans l’art mural (peintures et mosaïques) en France et en Italie : des origines de l’iconographie chrétienne au Concile de Trente »

Directeur : Russo, Daniel
Unité de recherche : UMR 5594 ARTeHIS
Adresse email : severine.ferrar@free.fr

Présentation de la thèse : Cette étude est consacrée à l’iconographie de la vie terrestre de la Vierge. Cet ensemble thématique comprend tous les épisodes de l’histoire de Marie depuis sa naissance jusqu’à l’instant où sa mort prochaine lui est annoncée par un ange, évènement qui marque le commencement du cycle de la glorification de la Vierge. La vie terrestre de la Vierge comporte, bien évidemment, l’histoire de l’enfance et de la jeunesse de Marie, mais également tous les épisodes de la vie du Christ dans lesquels elle joue un rôle. Le corpus d’images pris en considération est exclusivement composé de représentations à caractère monumental : peintures et mosaïques murales. La recherche s’inscrit dans un cadre chronologique étendu puisqu’elle s’intéresse à la période médiévale dans son acception la plus large, depuis l’époque paléochrétienne jusqu’au Concile de Trente dont la première session s’ouvre à la fin de l’année 1545 et que nous considérons comme un point de rupture dans l’évolution de l’iconographie religieuse avec le développement de la Contre Réforme. L’aire géographique examinée correspond à la France et à l’Italie selon leurs frontières actuelles en raison de la mouvance des limites territoriales au cours de la vaste période étudiée. Après avoir rassemblé une documentation iconographique suffisante pour proposer une analyse pertinente (environ 2200 images), nous nous intéressons particulièrement à l’évolution des différents thèmes iconographiques dans le temps et dans l’espace tout en considérant les rapports que les images entretiennent avec les sources textuelles, qu’elles soient canoniques, apocryphes ou médiévales. Par ailleurs, l’enquête est replacée dans le contexte historique et dévotionnel de l’Occident médiéval afin d’éclairer les processus d’apparition, de pérennisation ou de disparition des différents thèmes ou motifs iconographiques.

 

► Jessica Fèvres (Université Michel de Montaigne Bordeaux 3)

Titre de la thèse : « Problématique et application de l’imagerie et de l’animation 3D à l’archéologie monumentale. Saisie des données, études, valorisation. (en cours de modification) »

Directeur : Araguas Philippe
Unité de recherche : Institut Ausonius UMR 5607
Adresse email : jessica.debideran@gmail.com

Présentation de la thèse : La thèse pose la question de l’usage des techniques infographiques pour représenter l’architecture du passé. Ces procédés infographiques, appartenant à l’ensemble des inventions technico-médiatiques nées dans la société d’après-guerre, se situent à la frontière de divers domaines d’étude des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC), tels que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Mais ils appartiennent également à toute une culture visuelle de la fin du XXe siècle. De fait notre étude est profondément transdisciplinaire, empruntant des théories à l’Histoire de l’art, l’Archéologie et les SIC. Il s’agit de sortir de la dimension purement technicienne afin d’analyser ces dispositifs comme des phénomènes culturels, au sein d’une communauté scientifique et à destination du grand public. La représentation du patrimoine architectural ou archéologique à l’aide des outils infographiques n’est pas une pratique qui est apparue spontanément en tant que telle, du jour au lendemain, que ce soit dans la sphère publique, ou dans la sphère plus restreinte de la communauté des chercheurs. Si ce phénomène est évidemment intimement corrélé à l’évolution du monde numérique et informatique, il serait bien trop simpliste de le considérer comme seulement consécutif de cette révolution technologique. En effet, des transformations des espaces médiatiques et scientifiques se jouent parallèlement. Il s’agit donc de déceler à travers cette étude les éléments qui ont mis en place les conditions d’émergence et de développement de ces pratiques à la fois graphiques, informatiques et scientifiques. Ainsi défini, le contexte nous donne ensuite accès à l’analyse des pratiques et des appropriations  de ces techniques par les différents usagers. Enfin, il convient de mettre en évidence les rapports entre techniques infographiques et communication, entre « savants » et au sein de l’espace public. Face à cette production graphique, une interrogation parcours toute notre recherche : les images infographiques restituant l’architecture du passé ne sont-elles que des productions scientifiques, ou deviennent-elles également des objets communicationnels, voire médiatiques ?

 

►Samuel Gras (Lille 3 Université Charles de Gaulle)

Titre de la thèse : « L’enluminure dans la vallée de la Loire du temps de Jean Fouquet : la mise en lumière de plusieurs carrières »

Directeur : Anne-Marie LEGARE.
Unité de recherche : IRHIS UMR 8529.
Adresse email : samuel_gras@hotmail.com
Présentation de la thèse :Ma recherche porte sur une trentaine de manuscrits de la seconde moitié du XVe siècle, pour le moment rattachés à un enlumineur de la vallée de la Loire fortement influencé par Jean Fouquet, nommé le Maître du Missel de Yale. Il s’agit de mettre au clair les attributions données à ce peintre et de faire découvrir de nouvelles personnalités artistiques par la division de ce corpus entre plusieurs mains. Cette division permettra de s’intéresser aux relations entretenues par ces artistes de style fouquettien avec ceux du « groupe du Maître de Jouvenel ». Il s’agira aussi de s’interroger sur le mode de diffusion des modèles de Jean Fouquet en s’intéressant aux différents transferts artistiques. L’idée est également de circonscrire ces enlumineurs dans une aire géographique précise et d’établir les rapports entretenus avec l’environnement historique et artistique de l’époque. En définitive, cette thèse donne à voir la carrière de plusieurs enlumineurs de la seconde moitié du XVe siècle, rattachés stylistiquement et géographiquement à Jean Fouquet, dans une vallée de la Loire riche et féconde pour l’enluminure de la fin du Moyen Age. Cette aire géographique, souple dans sa zone d’influence et variée par l’activité des foyers artistiques, fut l’objet d’un véritable « bouillonnement » commercial, artistique et professionnel, au sein duquel vont s’épanouir ces artistes.

 

► Elsa Guyot (Université Paul Valéry – Montpellier III)

Titre de la thèse : « De l’objet de dévotion à l’objet d’art : mise en exposition et réception de l’art sacré médiéval occidental dans les espaces muséographiques actuels canadiens »

Directeur : Mallet, Géraldine
Unité de recherche : « Centre d’Etudes Médiévales de Montpellier (CEMM) ». Montpellier.
Co-tutelle : Université de Montréal. Madame Christine Bernier – Professeure en histoire de l’art et muséologie.
Adresse email : elsa.guyot@umontreal.ca

Présentation de la thèse : Problématiques : Comment s’est opérée la patrimonialisation de l’art sacré chrétien médiéval dans la société culturelle actuelle d’Amérique du Nord ? Par quels moyens muséographiques et pédagogiques se pense l’exposition de ces œuvres d’art sacré dans les Musées Canadiens ? Quelles sont, dans ce dernier contexte, leurs nouvelles fonctions et significations ? Les concepts clefs qui guident la présente recherche s’articulent autour des questions de la fonction et de la réception de l’objet d’art sacré dans la société du Moyen âge et dans les institutions muséales actuelles du Canada. Il s’agira ainsi d’axer les recherches théoriques sur l’histoire sociale et religieuse de l’art dans les communautés chrétiennes de l’Occident du Moyen âge. La thèse en cours n’entend toutefois pas faire de la sociologie de l’art en identifiant l’objet comme symptôme de son époque mais plutôt étudier l’objet dans son rapport d’interaction avec le public de son contexte de création qui lui conférait son sens et son statut. De plus, nous souhaitons certes nous concentrer sur l’objet lui-même mais aussi sur le système de l’art qui en fait, une fois dans l’espace du Musée, une œuvre d’art sacré plutôt qu’un objet cultuel (ou de dévotion). La thèse abordera la manière dont s’est opérée la muséification de la culture religieuse médiévale en se concentrant sur des mises en scènes muséographiques pensées par des conservateurs canadiens. Les études muséales serviront de bases théoriques pour comprendre les questions de mise en exposition telles que Christine Bernier les interroge dans son ouvrage L’art au musée. De l’œuvre d’art à l’institution : « comment sommes-nous passés de l’exposition de l’art à la culture exposée ? ». Plus spécifiquement, nous poserons cette interrogation : Quelle histoire de la culture religieuse les expositions muséales canadiennes proposent-elles ?

 

► Rozier Hadrien (Université de Tours)

Titre de la thèse : « Inventaire topographique et monumental de la ville de Nogent-le-Rotrou (28) du XIIIe siècle aux prémices de la révolution industrielle »

Directeur : Salamagne Alain
Unité de recherche : C.E.S.R
Adresse email :hadrien.rozier@etu.univ-tours.fr

Présentation de la thèse : Les enjeux d’une telle opération sont multiples : comprendre l’évolution de l’agglomération dans sa globalité au travers des  faits l’ayant marquée : développement de la seigneurie au sein du comté du Perche puis sous la couronne de France, la guerre de cent ans ainsi que l’essor économique et démographique la précédant et enfin le développement de l’industrie textile à partir du XVIIe siècle. Saisir les relations entre les pôles fédérateurs de population qui structurent l’agglomération et l’habitat qui en occupe les interstices ; principalement les interactions entre les édifices religieux, le château, les infrastructures économiques et la ville. Dans quelle mesure est-il possible de caractériser la fonction des espaces (militaires, religieux, commerciaux) ? Est-il possible de développer une typologie pour l’habitat rencontré (artisanat, hôtel particulier etc.) ? La question d’évolution et de la permanence des formes observées sera également abordée afin de déterminer dans quelle mesure la ville la renaissante puis moderne s’appuie sur le noyau médiéval de l’agglomération. Le travail de recherche consistera alors en une étude des sources anciennes associée à de solides observations des sources en élévations. Les moyens mis en œuvre seront relatifs à la fois à l’histoire de l’art, à l’archéologie du bâti et aux méthodes de l’inventaire.

 

► Paul Lagarrigue (Université Rennes 2, Haute-Bretagne)

Titre de la thèse : « La Bretagne de l’Antiquité tardive au haut Moyen-Âge, état de la question, synthèse et critique des données »

Directeur : Allios, Dominique
Unité de recherche : UMR 6566
Adresse email : paul.lagarrigue@hotmail.fr

Présentation de la thèse : La Bretagne du haut Moyen-Âge a été étudiée depuis la fin du XVIIIe siècle en mettant en avant ses particularismes. Il a notamment été fait des bretons insulaires l’élément primordial de ces études et au delà de ça, de son identité. Cependant, si les bretons sont bien venus sur le territoire de la péninsule armoricaine, les modalités de cette migration sont à repenser. Depuis les années 70, un certain nombre d’historiens et d’archéologues ont réévalué les données. Néanmoins, s’ils ont parfois mis en évidence le rôle des populations franques, ils ont souvent à peine effloré les grands oubliés de l’Histoire de la Bretagne du haut Moyen-Âge que sont les gallo-romains. Ces derniers, héritiers de la tradition et de l’administration romaine, ont encore joué un rôle important, notamment à travers de grand personnage comme saint Melaine. De ce fait, il est ici question de relire les anciennes études sur la Bretagne avec une approche synthétique et critique pour tenter de réhabiliter et de comprendre le rôle des populations vivant sur la péninsule au moment des migrations franques et bretonnes.

 

► Stéven Lemaître (Université de Haute Bretagne Rennes 2)

Titre de la thèse : « Architecture Templière et Hospitalière en Bretagne »

Directeur : Boerner, Bruno
Unité de recherche : EA 1279
Adresse email : lemaitre.steven@gmail.com

Présentation de la thèse : Un ensemble architectural semble s’imposer au sein des établissements Templiers et Hospitaliers Bretons. Ces éléments architecturaux sont les principales sources que nous souhaitons étudier, car ils sont les uniques témoins de l’installation des Templiers et Hospitaliers en Bretagne. L’emprise géographique du sujet va englober la totalité des établissements bretons soit une étude sur les cinq départements historiques de l’ancien duché de Bretagne. C’est en multipliant les éléments de comparaison qu’il sera possible d’étudier l’expansion du Temple et de l’Hôpital de Saint Jean de Jérusalem ainsi que les spécificités régionales émergentes des commanderies. La finalité de la thèse étant la constitution d’un catalogue répertoriant la présence des templiers et Hospitaliers sur le territoire de l’ancien duché de Bretagne. Mais aussi, l’étude architecturale approfondie d’édifice « majeurs » de la thématique de recherche.

 

► Tania Lévy (Université Paris IV-Sorbonne)

Titre de la thèse : « Les peintres de Lyon autour de 1500 »

Directeur : Joubert Fabienne
Unité de recherche : Centre Chastel – UMR 8150
Adresse email : tania.levy@voila.fr

Présentation de la thèse : L’histoire de Lyon à la fin du XVe siècle est bien connue : l’octroi d’une quatrième foire par Louis XI au début de son règne puis l’installation de l’imprimerie dans la cité (1473) font de la ville un centre majeur sur les plans économique et culturel, malgré l’absence d’université et de parlement. Mais aucune étude globale n’a été consacrée à Lyon pour la fin du XVe siècle et le premier tiers du XVIe siècle, étude qui ferait le portrait artistique de la ville, dans toutes ses modalités. Ma recherche tend donc à reconstituer ce portrait, en se fondant principalement sur les documents d’archives, fort nombreux, conservés aux archives municipales et départementales. Le premier versant des recherches concerne les commanditaires présents dans la ville : il s’agit du Consulat, de la cour royale (qui séjourne régulièrement à Lyon), de l’Eglise (dont l’archevêque le plus célèbre fut Charles II de Bourbon) et des particuliers. L’autre partie du projet s’intéresse bien sûr aux artistes. Les peintres et peintres-verriers travaillant à Lyon entre 1461 et 1530, quoique connus par des listes de noms publiées au XIXe siècle par N. Rondot – première image de l’importante communauté artistique – demeurent une communauté sociale et artistique méconnue. La compréhension du milieu artistique lyonnais constitue donc le cœur de l’étude (les interactions entre artistes, leurs liens, leur environnement), grâce aux archives et aux œuvres.

 

►Anna Little ( CESR / Université de Tours François-Rabelais)

Titre de la thèse : « Du lieu à l’espace : transformations de l’environnement pictural en Italie central (XIIIe-XVe s.) »
Directeur :  Brock, Maurice
Unité de recherche  : CESR UMR 6576
Adresse email : anna.k.little@gmail.com
Présentation de la thèse  : Cette thèse expose le rôle clé que la notion de lieu joue dans le développement de l’espace pictural moderne. Nous établissons d’abord que le lieu et le « non-lieu » constituent les deux composants fondamentaux de l’environnement pictural au XIIIe siècle et que ces deux composants sont étroitement corrélés aux notions de lieu et de « non-lieu » que véhiculent à l’époque la théologie, la philosophie naturelle, l’art de la mémoire et l’organisation politico-territoriale. Ensuite, nous étudions les causes et les processus qui, au cours des XIVe et XVe siècles, conduisent à l’évolution du lieu pictural et à l’émergence d’une nouvelle conception de l’image, fondée sur deux niveaux : l’un composé de corps matériels ; l’autre consistant en une structure immatérielle, rectiligne et régulière. Enfin, nous postulons que cette structure immatérielle à laquelle aboutit l’évolution du lieu pictural constitue un modèle spéculatif de l’espace physique.

 

► Aude Morelle (Université Lille Nord de France, UDL 3)

Titre de la thèse: « Les salles du Trésor en France aux XIIe et XIIIe siècles : architecture et pratiques liturgiques »                                          

 

Directeur:Legaré, Anne-Marie
Unité de recherche: CNRS UMR 8529 IRHiS
Co-tutelle: co-encadrant Monsieur Timbert, Arnaud (Univ. Lille Nord de France, UDL 3, CNRS UMR 8529 IRHiS)
Adresse email : audemorelle@hotmail.fr

Présentation de la thèse : Les historiens de l’architecture ont manifesté peu d’intérêt pour les salles du Trésor. Les états de la question sont rares ; dans la majorité des cas, les salles du Trésor ne sont qu’évoquées. Il n’existe aucune étude de synthèse sur les salles du Trésor de France, ni de corpus, aussi succinct soit-il, ce à quoi je me propose de remédier par ma thèse. La destruction de nombreux cloîtres et la reconstruction des églises a souvent entraîné la disparition des salles du Trésor qui s’y trouvaient, rendant plus discrète l’existence de ce type d’édifice et décourageant peut-être les chercheurs. Pourtant, on ne peut passer sous silence les nombreux exemples qui subsistent dans des édifices de prestige, tels ceux des cathédrales de Beauvais, Soissons et Bayeux et les autres aujourd’hui disparus mais connus, comme celui de la basilique de Saint-Denis. Il est avéré que les salles du Trésor ont existé dans les milieux religieux séculier et régulier. Il est plus difficile de déterminer si elles étaient des structures propres aux églises possédant un riche Trésor, ou des annexes communes, ostentatoires car elles se trouvaient dans des édifices aux moyens financiers importants. Une multitude de termes désigne les salles du Trésor dans les sources. Cela a entretenu l’incertitude sur le ou les lieux de conservation des reliques. Un fait assez répandu dans les études consiste à désigner par son contenu, le Trésor, la salle contenant les richesses d’une communauté religieuse. C’est une dénomination ambiguë, à laquelle je m’efforce de mettre un terme.

Les modalités de la conservation des reliques et de l’accès à ces dernières dans les salles du Trésor a peu soulevé l’intérêt. Pourtant, le sujet est en lien avec l’organisation de l’espace ecclésial, la liturgie. J’ai choisi d’étudier ces questions dès l’époque où les salles du Trésor semblent apparaître en France, soit au  xiie siècle et jusqu’au  xiiie siècle, période où les salles du Trésor  prennent des formes plus diverses.

 

► Haude Morvan (Université Paris IV Sorbonne)

Titre de la thèse : « Les sépultures cardinalices et pontificales chez les Mendiants au XIIIe siècle »

Directeur : Joubert Fabienne
Unité de recherche : UMR 8150
Co-tutelle : La Sapienza (Roma), D’Achille Anna Maria
Adresse email : haude.morvan@gmail.com

Présentation de la thèse : La thèse montre comment les sépultures cardinalices et pontificales ont pu être utilisées dans la politique de communication des Franciscains et des Dominicains au XIIIe siècle. Elle se base d’une part sur un corpus de l’ensemble des cardinaux et des papes inhumés dans des églises mendiantes, et d’autre part sur les textes écrits en milieu mendiant citant la mort ou la tombe d’un prélat. La première partie analyse l’attitude générale des Dominicains et des Franciscains envers les sépultures, à partir de sources législatives et de la pratique, pour déterminer si les sépultures de prélats ont fait ou non l’objet d’un traitement exceptionnel. La deuxième partie est consacrée à l’utilisation des récits de mort et de sépulture des cardinaux dans la propagande mendiante. Plusieurs chroniques et exempla franciscains et dominicains racontent la mort sainte de cardinaux ayant soutenu les ordres mendiants, alors que les papes et cardinaux ayant eu une action hostile aux mendiants connaissent dans ces textes une mort indigne. La troisième partie met en valeur la manière dont les sépultures, dans l’espace de l’église, servent également le discours mendiant. La répartition des tombes dans les églises dominicaines montrent une rigueur absente chez les Franciscains: les cardinaux et papes appartenant à l’ordre sont toujours inhumés dans le choeur et  les prélats étrangers à l’ordre dans la nef. Certaines innovations typologiques et iconographiques dans les monuments funéraires trouvent leur origine dans la pensée mendiante, notamment le gisant réaliste et la représentation des funérailles.

 

►Séverine Pégeot (Université de Franche-Comté)

Titre de la thèse : « L’architecture flamboyante en Franche-Comté (XVe siècle – début du XVIe siècle) »

Directeurs : Plagnieux Philippe ; Hamon Etienne

Unité de recherche : EA Laboratoire des Sciences historiques

Adresse email : severine.pegeot@gmail.com

Présentation de la thèse : L’architecture flamboyante est un sujet nouveau dans l’historiographie. Roland Sanfaçon est le premier dans les années 1970 a en avoir apporté une lecture objective. Plusieurs études ont été réalisées plus récemment couvrant des zones géographiques précises comme celles d’Agnès Bos et d’Étienne Hamon. Mais l’approche du flamboyant reste inégalement répartie géographiquement et historiquement.

Quant à la Franche-Comté, cette période est un terrain totalement vierge malgré l’importance du parc monumental et la richesse des sources. Seuls quelques édifices ont été partiellement étudiés ou intégrés dans des études plus globales. Les sources scripturaires connues rassemblent des textes, des comptabilités de chantier dont certains ont été étudiés par des historiens. Cependant, une grande partie demeure encore inconnue et aucune de ces sources n’a été exploitée dans une approche d’histoire de l’art. Les grands monuments flamboyants de Franche-Comté marquent une rupture avec l’architecture gothique rigoriste et régionaliste qui commence au XIIe et perdure jusqu’au début du XVe siècle. L’introduction de nouveaux motifs au cours du XVe siècle s’intègre dans la problématique du jeu des influences et des échanges avec les régions voisines mais aussi dans une dimension internationale.

Ce sujet doit être replacé dans le contexte politique de changement pour le Comté de Bourgogne ainsi que dans le contexte des grandes commandes artistiques qui courent en Europe. Le Comté devient au début du XVe siècle une dépendance du Duché de Bourgogne. Les architectes Comtois se laissent alors influencer par la création bourguignonne.

Ce sujet sur l’architecture gothique flamboyante en Franche-Comté demande une analyse historique et stylistique des grands édifices, tout en les intégrant dans un contexte de création artistique et culturel plus large. De plus, l’étude inédite de ces sources permettra de créer une sociologie du chantier en prenant en compte la circulation des hommes et des formes.

 

►Emilie Perez (Université de Nice et de Sophia Antipolis)

Titre de la thèse : « L’enfant au miroir du cimetière médiéval »
Directeur : Lauwers Michel ; Buchet Luc
Unité de recherche : CEPAM UMR 7264
Adresse email : emiperez@hotmail.fr
Présentation de la thèse : La thèse que j’effectue à l’Ecole doctorale de l’Université de Nice se propose de porter un regard nouveau sur l’enfant dans la société médiévale, à partir des comportements funéraires. Celle-ci est réalisée dans le cadre du CEPAM, sous la direction conjointe de Luc Buchet et de Michel Lauwers et s’appuie sur les informations concernant les restes osseux des immatures et leur place au sein de l’espace funéraire, en empruntant trois voies d’approches : l’étude des textes, l’archéologie et l’anthropologie. Je propose donc d’étudier de manière systématique l’ensemble de la documentation normative qui légifère sur la question de la sépulture des immatures, afin de tenter de voir comment les clercs appréhendaient l’inhumation des enfants. Il s’agira aussi d’étudier le vocabulaire lié à l’enfance et tenter de voir par ce biais la place qui lui est reconnue dans la communauté des morts et dans celle des vivants. Ces informations seront croisées avec l’archéologie, dont les travaux doivent être rassemblés et synthétisés, dans la perspective d’une interrogation sur les liens entre topographie funéraire et ordonnances ou interdits. Enfin, l’analyse anthropologique des ossements immatures permettra de saisir certains comportements sociaux. Les relations entre croissance, environnement et alimentation, ainsi que le rôle de l' »affectif » dans la croissance, peut être appréhendé à travers les séquelles de maladies infantiles ou de mauvais traitements.

 

► Julia Reveret (Université Blaise Pascal Clermont II)

Titre de la thèse : « L’espace liturgique en Bulgarie médiévale aux IVème-XIème siècles. Un lieu de rencontre entre un art officiel et un art des fidèles. »
Directeur : Phalip Bruno
Unité de recherche: laboratoire de rattachement le C.H.E.C
Co-tutelle :Université de Fribourg (Suisse), sous la direction de M. Spieser Jean-Michel, Archéologie paléochrétienne et byzantine

Adresse email : jreveret@yahoo.fr
Présentation de la thèse: La Bulgarie médiévale (sous entendant pour notre étude la Bulgarie dans ses frontières actuelles et la Macédoine), pays aux frontières fluctuantes durant cette période est d’un grand intérêt par sa situation géographique de carrefour où depuis l’époque thrace se croisent et fusionnent différentes ethnies et civilisations. C’est un point de confluence et de rencontres entre les cultures des empires romains d’Occident et d’Orient, des ethnies venant du Nord, du monde méditerranéen et des régions d’Asie centrale. L’adoption et l’officialisation de la religion chrétienne en tant que religion d’état sous le règne de Boris-Michel Ier en 864 conduit à nous interroger sur les productions artistiques chrétiennes face à cet héritage multi-ethnique et multi-culturel, plus précisément sur les liens existant entre ces populations emprunts de traditions et de croyances et l’art chrétien officiel, tout en tentant de définir les rapports entretenus entre la construction de ce 1er royaume et la religion chrétienne. Par ailleurs, la proximité de ce territoire avec la capitale impériale, Constantinople présente un autre intérêt et suscite d’analyser le poids et le rôle de la puissance byzantine sur le développement et l’évolution de l’art chrétien produit sur ces terres balkaniques depuis l’installation d’Asparouch en 680 mais surtout lors de la prise de Preslav par les Byzantins en 1018. Cet art « bulgare » arrive-t-il en effet à s’émanciper, à créer sa propre personnalité en présence des deux aspects de la puissance byzantine : l’un fascinant à leur yeux, l’autre oppressant ? Et s’il y parvient comment le fait-il et avec quel degré d’indépendance stylistique ou technique par rapport à cet écrasant mentor ?

 

►Valérie Steunou (Université de Pau et des Pays de l’Adour)

Titre de la thèse : « Filiations artistiques de l’architecture religieuse gothique tardive des XVe-XVIe siècles dans les Pyrénées occidentales »

Directeur : Barraque Jean-Pierre, Araguas Philippe

Unité de recherche: EA 3002

Co-tutelle :: Université d’Oviedo, Garcia Cuetos Maria Pilar

Adresse email : vale@ztk.fr

Présentation de la thèse: Ce travail a pour objectif d’identifier les foyers artistiques majeurs de création architecturale et de mesurer en quoi ils ont pu générer des productions périphériques spécifiques. La barrière naturelle des Pyrénées est envisagée comme catalyseur des échanges ou des ruptures entre les apports du Nord et du Sud.

L’approche transpyrénéenne du sujet permettra de reconnaître les éventuelles filiations artistiques et architecturales des édifices religieux des anciennes provinces de la Navarre, du Béarn, du Labourd, de la Soule, du Gipuzcoa, de la Biscaye et de l’Alava afin de déterminer une aire chrono topographique correspondante.

Il s’agit de vérifier dans quelle mesure l’adoption de modèles architecturaux est érigée en système, comme assimilable ou assimilé à un système de valeur, symbolique et esthétique cohérent, correspondant à la société de la fin du Moyen-Age et du début de l’époque moderne dans une région inscrite politiquement dans des ensembles très diversifiés.

Le travail de recherche s’attachera à déterminer les modes de production qui sont introduits au XVe siècle et vont s’imposer au XVIe siècle en tant qu’esthétique codifiée générant de véritables filiations artistiques tant dans l’adoption de partis architecturaux, du tracé des voûtes que de thèmes iconographiques. Si la circulation de maîtres d’œuvres et artisans, de modèles, participe de cette diffusion, elle s’opère certainement dans un cadre établi de relations d’échanges économiques et d’enjeux  politiques, de lutte de pouvoirs d’une société en mutation.

 

►Raphaëlle Taccone (Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse)

Titre de la thèse : « Marie-Madeleine en Occident : Les dynamiques de la sainteté dans la Bourgogne des IXe-XVe siècles »

Directeur : Guy Lobrichon
Unité de recherche : CIHAM – UMR 5648
Co-tutelle : Université, directeur et unité de recherche : Université de Bourgogne, Daniel Russo, ARTHEIS UMR 5594

Adresse email : raphaelletaccone@yahoo.fr
Présentation de la thèse : Si le culte de sainte Marie-Madeleine fut élaboré dès le second quart du XIe siècle au monastère de Vézelay sous l’abbatiat de Geoffroi, il fut unanimement célébré par les foules de fidèles et inspira la sainte plèbe de Dieu sur le chemin du repentir tout au long du Moyen-Age. Particulièrement fécond et consacrant Vézelay, ville gardienne du tombeau de la sainte pénitente des Evangiles (depuis le furta sacra opéré par le moine Badilon sur ordre du comte Girart de Roussillon) comme un haut-lieu de pèlerinage, le culte périclita et plongea dans une situation bipolaire dès le quatrième quart du XIIIsiècle suite à la découverte supposée du véritable corps de la Madeleine à Saint-Maximin en Provence.

Si beaucoup d’auteurs envisagèrent le déclin du pèlerinage bourguignon, il est plus juste d’observer une contraction régionale, la persistance des témoignages dévotionnels au sein de son berceau primitif et l’implication progressive de la famille ducale de Bourgogne dans la promotion du culte vézelien concourent très largement à une relecture du culte de la sainte. En effet, d’une politique monastique, primitivement élaborée par les moines de Vézelay, à une politique princière, s’affirmant pleinement avec l’avènement de la dynastie de Valois, le culte vézelien de la Madeleine fut constamment perçu comme une gloire de la Bourgogne.

Des sources écrites aux sources liturgiques, à travers le foisonnement des indices dévotionnels en son honneur (reliques, autels, sanctuaires,…) et un corpus iconographique bourguignon la mettant en scène, en regard de l’implication des moines de Saint-Maximin et des comtes de Provence – fervent soutien du culte provençal de la Madeleine, les destinées du culte magdalénien, d’une échelle régionale à un ensemble plus grand englobant l’Occident chrétien, méritaient ainsi d’être redéfinies par une approche critique.

 

► Anna Thirion ( Université Paul-Valéry, Montpellier 3)

Titre de la thèse :  « L’église abbatiale de Saint-Michel de Cuxa : architecture, sculpture et liturgie (Pyrénées Orientales, Xe-XIIe siècles) »
Directeur : Mallet, Géraldine
Unité de recherche  : EA 4583 (Centre d’Études Médiévales de Montpellier, CEMM)
Adresse email : anna.thirion@gmail.com

Présentation de la thèse  : L’égliseabbatialedeSaint-Michel-de-Cuxa renferme un patrimoine bâti et mobilierconstituéenplusieurscampagnesentreleXeetleXIIesiècle.Elleestaujourd’huiconnueessentiellementautraversdemonographiesayantpoursujetunepartiedel’ensemble(latribune,lestoursclocher,lepôleoccidental,l’architecturedel’église,etc.) ;deplus,lesrecherchesportantsurl’architecturesontanciennesetpourraientêtreactualiséesetapprofondies.L’étudemenéesurlesélémentsattribuésàl’ancienjubéamontréquelesujetestloind’avoirététraitédemanièreexhaustive.L’objetdecettethèseestdeproposeruneétudeglobaledel’égliseabbatialeduXe auXIIesiècle (architecture,décoretmobiliersculpté).Lesenjeuxdecetteinvestigationsontmultiples :identifierclairementlescampagnesdeconstructionetdedécor,découvrircequilesamotivé(aspectsdelacommande,influencesartistiques,causescultuelles,culturelles,etc.),comprendrel’organisationdeschantiersetlesméthodesdetravaildeceuxquiontœuvré,enfin,cernerl’évolutiondespratiquesliturgiquesauseindecetensemble.

Lestechnologieslesplusrécentespermettentunenouvelleapprochedesensemblesdémontésprovenantdel’égliseabbatiale.Ainsi,lesoutilsnumériquessontutiliséstantpourlarechercheelle-même(prisedecertainesmesuresimpossiblesautrement,essaisd’assemblagedesélémentsconservés,etc.)quepourlaformulationd’hypothèses(propositiondereconstitutiondelamorphologiedel’ancienciborium)oupourlamatérialisationderésultats(restitutionvirtuelledel’ancienjubéroman).Uneméthodologieinéditeesticiformaliséeettestée,visantàdétaillerlesétapesnécessairesàl’étudedesélémentséparsprovenantd’ensemblesarchitecturauxousculptésdémontés,envuedeleuranastylose(démarchedereconstitutionentroisdimensions,réelleouvirtuelle,dontl’objectifestderetrouverladispositionoriginelledesélémentsconservéslesunsparrapportauxautres,auseind’unestructureméconnue).

 

►Ismérie Triquet (Université : Université Rennes II – Haute Bretagne)

Titre de la thèse : « Les manuscrits enluminés de la Grande Chronique de Normandie aux XIVe et XVe siècles »

Nom du directeur : Barral i Altet Xavier, Boerner Bruno
Unité de recherche : EA 1279 – CERHA Université Rennes II
Adresse mail : ismerie.triquet@hotmail.fr

Présentation de la thèse : Notre étude propose de mettre en avant une production iconographique  inédite au sein de l’historiographie normande. Les manuscrits de la Grande Chronique de Normandie produits aux XIVe et XVe siècles présentent un programme iconographique propre à glorifier la dynastie ducale normande. Le corpus étudié compte quarante trois témoins, onze étant illustrés et sept présentant des réserves. Nous verrons quelles filiations il est possible d’établir entre les différents manuscrits, mais aussi quels sont les divers regroupements possibles. L’iconographie choisie pour illustrer le texte est à la fois traditionnelle et novatrice, son inspiration est à rechercher dans les chroniques produites à la même époque. Nous verrons comment l’iconographie sert la dynastie ducale normande même dans les moments les plus pénibles de son histoire. La question des possesseurs nous amènera à voir quelle est l’histoire de chaque ouvrage. A travers cette étude apparaissent des possesseurs et des ateliers Normands, Parisiens mais aussi Flamands autant de lieux, d’artistes et de styles que nous tenterons de mettre en rapport. Cette diversité sera mise en parallèle avec la période de production, la guerre de Cent Ans, ce qui nous amènera à se questionner sur la volonté de posséder une chronique régionale du type de la Grande Chronique de Normandie. Enfin nous verrons l’utilisation propagandiste faite de l’histoire du duché de Normandie, que ce soit durant son existence (entre 911 et 1204) qu’après son rattachement à la couronne de France. Mais aussi quelle sera la postérité des manuscrits de notre corpus à travers la production d’incunables dès 1487.

 

► Alessandra Urgu (Université Lyon 2)

Titre de la thèse : « Les églises rurales du nord-ouest de la Sardaigne. La contribution de l’archéologie du bâti dans l’étude des villages médiévaux désertés »

Directeur : Reveyron Nicolas
Unité de recherche : UMR 5138
Co-tutelle : Università degli Studi di Sassari, Milanese Marco, Laboratorio di Archeologia Medioevale
Adresse email : urguale@tiscali.it

Présentation de la thèse : Le Moyen Age sarde est considéré par les historiens un unicum dans le paysage européen. Entre la fin du IXe et l’XIe siècle il y a été en effet le passage de la dépendance de l’empire byzantine aux Giudicati, « création juridique des états locaux autonome supra-individuels », prélude des États Nationaux qui seront plus tard formés en Europe. Dans ce periode, grâce à la « sponsorisation » des judikes, des très nombreuses villages à caractère dispersé sont nés, mais ils ont eu une très bref vie, car avec la domination aragonais commencé au XIVe siècle ils ont été touchés par une crise terrible qu’a determiné la disparition de la plus part d’eux. De ces villages ne restent désormais que quelques vestiges attribuables à cet phase historique, uniques marqueurs visibles d’un tel passé: les petites églises qui ont été au centre des établissements. La plupart de ces structures ont surgi à partir de l’XIe siècle, sous la vague colonisatrice des ordres monastiques appelés par les judikes, comme produits de l’architecture romane en remplaçand les églises rupestres du Haut Moyen Age. L’objet de notre thèse est définir parmi une approche multi-interdisciplinaire les dynamiques qui ont caractérisé les établissements et les savoirs techniques qu’y circulaient. L’objectif final de notre thèse est donc celui d’utiliser l’archéologie du  bâti avec une ouverture vers les autres disciplines pour adjoindre nouveaux renseignements sur les villages Médiévales désertés et définir les tesselles qui composent un tableau cognitif le plus ample des différentes établissements dans le contexte territorial du nord-ouest de l’ île.

 

Directeur:Legaré, Anne-Marie
Unité de recherche: CNRS UMR 8529 IRHiS
Co-tutelle: co-encadrant Monsieur Timbert, Arnaud (Univ. Lille Nord de France, UDL 3, CNRS UMR 8529 IRHiS)
Adresse email : audemorelle@hotmail.fr

 

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