Écritures de l’histoire de l’art : l’histoire de l’estampe (1700-1945). 10 avril 2024, Maël Tauziède-Espariat

Écritures de l’histoire de l’art : l’histoire de l’estampe (1700-1945). 10 avril 2024, Maël Tauziède-Espariat

Séminaire de recherche en partenariat entre l’École du Louvre, l’Université de Poitiers (CRIHAM) et l’Université Rennes 2, adossé au projet « Amateurs et réseaux savants en France (1700-1914). Histoire intellectuelle, culturelle et sociale des amateurs et collectionneurs d’images gravées et enluminées » (UR Histoire et critique des Arts, Université Rennes 2).

 

10 avril 2024 (10 h-12 h) : Maël Tauziède-Espariat (Université Bourgogne-Franche-Comté) : Antoine de Marcenay de Ghuy (1724-1811) : L’étude de la gravure au service d’une reconnaissance publique

 

Malgré son omniprésence dans l’espace de l’art du XVIIIe siècle, où il cumulait les qualités de peintre, graveur, amateur, théoricien de l’art ou encore collectionneur, Antoine de Marcenay de Ghuy demeure une figure peu étudiée. La polyvalence qu’il déploya tout au long de sa vie, si elle témoigne d’un intérêt sincère pour les beaux-arts, trahit aussi une quête obstinée de reconnaissance. Aménageant habilement les modèles sociaux, culturels et institutionnels préexistants, Marcenay s’inventa un statut de professionnel-amateur qui semble inédit dans l’histoire de l’art du XVIIIe siècle.

            La contribution reviendra sur les idées et travaux de Marcenay en développant une réflexion sur le rôle de la gravure dans sa quête de reconnaissance publique. Elle examinera les raisons techniques, sociales et symboliques qui ont pu encourager Marcenay à étudier, à utiliser et à théoriser la pratique de ce médium en tenant compte des possibilités que celui-ci offrait pour se faire un nom sans avoir à dépendre des instances traditionnelles de reconnaissance (la Cour, l’Académie royale…). Sa pratique de graveur permit en effet à Marcenay de jouir de l’aura de prédécesseurs illustres tels que Rembrandt ou Poussin, de ménager un cercle de soutiens qu’il flatta dans la lettre de ses estampes, de proposer une histoire de la gravure (plagiée dans l’Encyclopédie) ou encore de veiller à sa propre postérité en composant lui-même – fait alors rarissime – son Œuvre gravé (aujourd’hui conservé à la BnF).

Légende illustration :

Antoine de Marcenay de Ghuy, Portrait de lui-même, années 1760, eau-forte, 30 x 22 cm, Musée national du Château de Versailles et de Trianon, INV.GRAV 7102, (a) RMN.

Organisation : Pascale Cugy, Estelle Leutrat et François-René Martin.

Pour assister au séminaire, à l’École du Louvre ou en visio-conférence, merci d’écrire à l’adresse suivante : pascale.cugy@univ-rennes2.fr

Leave a Reply