Journée d’étude : « La Mort et l’Art : appréhender, s’approprier, dépasser la mort à travers l’histoire », 1er juin 2017, Université Rennes 2

Le laboratoire des doctorant-e-s en Histoire et Critique des Arts de l’Université Rennes 2 a le plaisir de vous annoncer la tenue de sa prochaine journée d’étude intitulée « La mort et l’art : appréhender, s’approprier, dépasser la mort à travers l’histoire », qui aura lieu le jeudi 1er juin 2017 à l’Université de Rennes 2 (Espace Recherche ALC, bâtiment B).

Les doctorant-e-s de l’équipe d’accueil 1279 Histoire et Critique des Arts de l’université Rennes 2, après avoir organisé deux journées d’études « Présenter l’art » (2015) et « Art et pouvoir » (2016) souhaitent développer une réflexion sur les relations entre l’art et la mort. Cet événement scientifique, dans une visée transhistorique et transdisciplinaire, est l’occasion de s’intéresser aux évolutions, caractéristiques et modalités inhérentes aux objets, œuvres d’art et pratiques performatives liées à la mort. À travers huit études de cas, les mises en scène de la mort ainsi que les codes formels et stylistiques des objets et des œuvres seront analysés, tout comme les discours et les rituels qui les accompagnent.

10h00 : Introduction

Traces et témoignages : appréhender la mort

10h10 : « Exalter l’éphémère, dans les replis de notre corps, dans les traces de notre passage » – Le cas du cycle de l’« Herbier » chez Alina Szapocznikow (1971-1972), Valentin Gleyze, Université Rennes 2 (EA 1279)

Le cycle dit de l’«Herbier» est le dernier ensemble d’œuvres important réalisé par Alina Szapocznikow entre 1971 et 1972, avant son décès en 1973. Il s’agira de l’insérer dans la production de l’artiste à Paris pour en saisir le caractère d’innovation, et de le considérer par le prisme de la mortalité, a n de déterminer la pertinence du qualificatif de « dernier style ».

10h40 : La conception de la mort dans la Grèce antique : le témoignage des monuments funéraires des enfants en Macédoine, Alexandra Sideridou, Université Rennes 2 (EA 1279), Université de l’Égée

Cette communication vise à mener une réflexion sur les enfants et la mort dans l’art antique. À partir des monuments funéraires provenant de la Macédoine antique et datant de l’époque romaine impériale, nous allons voir comment l’art devient un outil de préservation de l’identité et de la mémoire des jeunes disparus.

11h10 : Questions 11h20 : Pause

Interpréter, performer : s’approprier la mort

11h30 : Les « psychodrames » de Martha Graham et Alberto Giacometti, Emmanuelle Le Cadre, Chercheuse indépendante

À travers la mise en regard des œuvres chorégraphiques de Martha Graham scénographiées par Isamu Noguchi et de certaines sculptures d’Alberto Giacometti, l’étude tentera une ap- proche transdisciplinaire de la représentation de la mort dans les années 1930-1940.

12h00 : « Voyez-vous la camarade, elle est là quelque part » – L’image de la mort dans la chanson réaliste (1880-1940), Marie Goupil-Lucas-Fontaine, Université Paris I (EA 3550)

Parmi les thèmes que développe la chanson réaliste, dont le succès a marqué les années 1880-1940, la mort occupe une place obsédante qui relève à la fois d’un imaginaire social et artistique. Il s’agira ici de questionner les représentations populaires de la mort, jusqu’alors assez peu étudiées, que véhicule la chanson réaliste, tout en s’interrogeant sur la façon dont les interprètes s’emparent de ce thème sur scène et incarnent cette angoisse de la mort qui traverse la société de la Belle Époque.

12h30 : Questions 12h40 : Pause déjeuner

Usages, détournements et dépassement de la mort

14h30 : Sacralisation et rituel du corps assassiné dans les images, de la fin de l’Ancien Régime aux guerres napoléoniennes, Gautier Anceau, Université de Bourgogne- Franche-Comté (UMR 7366)

Cette communication vise à étudier les représentations du corps mort assassiné, dans les arts visuels, en partant de la crise des images de martyrs à la n de l’Ancien Régime, et jusqu’au soldat sacrifié sur le champ de la bataille d’Eylau. Entre eux, le moment révolutionnaire sera particulièrement abordé. Une rhétorique du corps assassiné exploitant le paradigme du sacrifice se construit en corrélation avec des changements politiques nombreux.

15h00 : Pietàs contemporaines : regards pathétiques sur la condition humaine ou la passion populaire d’une figure du deuil, Marie Boisseau, Université Paris I (EA 4100)

Depuis le postmodernisme, la pléthore des transpositions de l’iconographie chrétienne de Marie tenant son fils mort dans les bras témoigne de la force culte d’un motif dénonçant le drame de la condition humaine. Cette école des cadavres christiques met en exergue le rapport pathétique de l’art contemporain à la mort entre culpabilisation, victimisation et responsabilisation.

15h30 : Questions

15h40 : Pause

16h00 : « Mort à la mort ! » – Du corps de l’acteur à la parole résurrectionnelle dans le théâtre de Valère Novarina, Alexandra Gaudechaux, Université Rennes 2 (EA 3208)

Parmi les questionnements philosophiques auxquels le théâtre de Valère Novarina nous invite figure celui de l’acte de parler comme résistance à la mort, dans son acception éthique et poétique. Entre inspiration et expiration, parler pour l’auteur-poète révèle cette possible renaissance qui ne peut advenir qu’au terme d’une cruciale performance de l’acteur dans l’incarnation du texte théâtral. Nous nous pencherons dès lors sur les modalités philosophiques et es- thétiques de ces paroles novariniennes, leurs potentiels effets sur le spectateur, en filigrane du leitmotiv dont Emmanuel Lévinas nous rappelle la prégnante nécessité : notre désir d’évasion.

16h30: Exposer la mort : valorisation des collections de sarcophages paléo-chrétiens du musée Saint-Raymond de Toulouse, Clémence Moullé Prévost, Université Rennes 2 (EA 1279), Université de Chypre (ARU)

Entre fascination et répulsion, la mort au musée provoque chez les visiteurs des attitudes très variées. C’est pourquoi, la mise en valeur des objets funéraires doit relever d’une conception particulière. Après avoir examiné le parcours muséographique actuel de la collection de sarcophages paléo-chrétiens du musée Saint-Raymond de Toulouse, nous analyserons la démarche du dispositif multimédia interactif YODO (You Only Die Once), en présentant les différentes étapes de réflexion du projet et le prototype qui en a résulté lors de Muséomix 2016.

17h00 : Questions

 

Nous serons heureux-ses de vous y rencontrer !

 

L’équipe des doctorant-e-s en HCA

 

 

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