Journée d’étude : « La photographie et l’espace » (Paris, 4 décembre 2015)

Edward Steichen, Balzac, photographie au charbon direct, 15,7 x 19,1 cm, Paris, musée Rodin © musée Rodin

Edward Steichen, Balzac, photographie au charbon direct, 15,7 x 19,1 cm, Paris, musée Rodin © musée Rodin

Organisée par le Musée Rodin en partenariat avec l’ED 441 – Histoire de l’art de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, la journée d’étude « La photographie et l’espace » sera l’occasion de réinterroger les rapports complexes que la photographie entretient à l’espace, à travers le prisme de huit interventions de docteurs ou doctorants en histoire de l’art et en architecture (voir programme ci-dessous).

Elle se déroulera le vendredi 4 décembre 2015, de 9h30 à 18h30 dans l’auditorium du musée Rodin, au 21 bd des Invalides. 

Comité scientifique et d’organisation
Michel Poivert, Professeur des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Marie Auger, Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’ARIP
Hélène Pinet, Chef du service de la Recherche, en charge de la collection de photographies, musée Rodin
Hélène Zanin, Chargée des colloques, musée Rodin


La photographie et l’espace

« Il semblerait que la photographie ait tout enregistré. L’espace, pourtant, a échappé à son mauvais œil cyclopéen. [] Il n’y a probablement pas de défense possible contre les capacités maléfiques de la photographie à convertir tous les aspects visibles du monde en une image statique et consommable [] la photographie est un déni de l’expérience. » Robert Morris s’insurgeait ainsi contre le médium photographique dans son essai de 1978 The Present Tense of Space. À rapprocher de toute une pensée critique sur la faillite de l’expérience et du pouvoir aliénant de la photographie, ses affirmations nous interrogent par leur partialité : la photographie faillit-elle dans sa tentative de captation de l’espace ? Est-il pertinent d’insister de la sorte sur le déni de l’expérience ? Doit-on nécessairement voir dans le passage de la troisième dimension à la deuxième dimension une simple opération de réduction des données sensibles ? Cette journée d’étude au musée Rodin entend revisiter les rapports complexes qu’entretient le médium photographique à l’espace.

PROGRAMME

Matinée

9h15 – 9h30
Accueil des auditeurs
9h30
Catherine Chevillot, Directrice du Musée Rodin
Michel Poivert, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Hélène Pinet, Musée Rodin
Accueil
9h45
Marie Auger, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Introduction
10H00
Rémi Parcollet, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – HiCSA
L’espace d’exposition mis en abyme par la photographie
10h30
Frédérique Mocquet, LIAT ENSA Paris-Malaquais et EDVTT Université Paris-Est
Habiter l’espace : la pratique photographique comme « être au monde »
11h00
Pause
11h15
Nina Leger, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
 »Photography is Not Transparent’‘ : quand Mel Bochner prit la mesure de la photographie
11h45
Margot Nguyen, École du Louvre
Les natures mortes d’Irving Penn (1917 – 2009) : des hétérotopies photographiques ?

Après-midi

14h15 – 14h30
Accueil des auditeurs
14h30
Allison Huetz, Université de Genève
Les dispositifs photographiques du Parc de Plaisance : Une mise en spectacle du monde
15h00
Nolwenn Mégard, Université de Genève
Avec un œil ou deux ? La profondeur de l’image photographique et les vues d’en haut
15h30
Pause
15h45
Ségolène Liautaud, Université Paris IV Sorbonne
Profondeur du miroir et planéité de la photographie, l’espace dans les tableaux-miroirs de Michelangelo Pistoletto
16h15
Jean-Rémi Touzet, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Le lointain et l’intérieur : l’espace de l’atelier dans les autoportraits photographiques surpeints de Gerhard Richter (1986-1991)

 

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