Journée d’étude : « Pratiques sonores en arts plastiques et techniques corporelles de l’écoute. L’œuvre sonore de Lars Fredrikson dans son contexte » (Paris, Institut suédois, 28 mars 2024)

Peu à peu, je me suis intéressé à la sculpture pour parvenir à un espace réel, mais qui ne soit pas volume. Je voulais que ma sculpture parle de l’espace dans lequel nous nous trouvons, qu’elle donne des indications sur ce qui nous entoure, y compris l’espace sidéral. […] Je me posais cette question : la notion « d’espace qui entoure », est-ce que c’est cosa mentale ?

Lars Fredrikson

 

La période de l’après-guerre voit éclore un contexte culturel et technique qui bouleverse les champs de la composition musicale et encourage l’incursion au sein de nouveaux territoires de l’écoute. Ces derniers débordent les seules traditions de la composition et explorent, entre autres, le renouvellement des modes d’interaction avec le public, les techniques de synthèse et de reproduction qui permettent de travailler à partir du son, et une nouvelle métaphysique du silence. Dans le domaine des arts plastiques, on assiste à une extension des pratiques de la sculpture à l’environnement et au processus, ainsi qu’à une nouvelle façon d’envisager sa vocation à définir l’espace. C’est dans ce paysage historique que naissent les pratiques sonores plastiques de Lars Fredrikson, dont l’approche, qu’il souhaite défaire des « anecdotes » culturelles et esthétiques de la composition musicale, est symptomatique d’un désir d’écoute intérieure, corporelle et spatiale. Cette demi-journée d’étude propose de se pencher sur ce basculement vers une expérience « plastique » du son, sur ses ramifications dans le champ des arts plastiques dans la période des années 1960 à 1980, ainsi que sur ses héritages actuels.

 

Programme

14h : Introduction, Léa Dreyer

14h15

Jonas Magnusson (chercheur indépendant), Un art explosif. Expériences dans l’émail à Stockholm et communauté d’artistes suédois à Lacoste (quelques réflexions sur les débuts de Lars Fredrikson)

14h45

Léa Dreyer (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)Les premières pratiques sonores de Lars Fredrikson et le rêve d’une peinture « physiologique »

15h15

Matthieu Saladin (Paris 8 Vincennes – Saint-Denis), « The children hadn’t noticed yet, but their ears were stirring ». Remarques sur l’écoute d’un réchauffement auriculaire à travers quelques pièces de Maryanne Amacher

15h45 : Pause

16h

Anne Zeitz (Rennes 2) Voix, sons et « Musique en conteneur ». La place des pratiques sonores aux dernières éditions de la Biennale de Paris

16h30

Elena Sorokina (commissaire d’exposition) Espaces sonores de la documenta 14

17h : Conclusion

17h15-18h : Table ronde Elena Sorokina en conversation avec Isabelle Sordage

 

La journée d’étude sera suivie de la soirée Rencontre : Lectures intensives, lectures en espace – Lars Fredrikson et les poètes, avec Francis Cohen, Helena Eriksson et Éric Pesty.

 

Infos pratiques

Cette journée d’étude a lieu dans le cadre de l’exposition « Suivre les ondes : Lars Fredrikson en résonance avec Anastasia Ax et Christine Ödlund », du 8 mars au 16 juin 2024.

Le jeudi 28 mars 2024, de 14h à 18h.

En présentiel et à distance (lien zoom à venir).

Institut suédois, 11, rue Payenne, 75003 Paris

Pour toute information : https://paris.si.se/agenda/journee-detude-pratiques-sonores-et-techniques-corporelles-de-lecoute-loeuvre-sonore-de-lars-fredrikson-dans-son-contexte/

Organisation : Léa Dreyer (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Contact : lea.dreyer.felix@gmail.com

Entrée libre, les discussions auront lieu en français

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