Journées d’études : « Graver la danse, la musique, les sciences et la géographie : Corps de métier et diffusion des savoirs au XVIIIe siècle » (Paris, 21-22 novembre 2022)

Journées d’études : « Graver la danse, la musique, les sciences et la géographie : Corps de métier et diffusion des savoirs au XVIIIe siècle » (Paris, 21-22 novembre 2022)

INHA, salle Vasari, 21 et 22 novembre 2022.

Journées d’études organisées dans le cadre du programme de recherche « Chorégraphies. Ecriture et dessin, signe et image dans les processus de création et de transmission chorégraphiques », mené à l’INHA, en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France et le Centre national de la danse.

Organisation : Pauline Chevalier (INHA) et Johanna Daniel (INHA)

Programme : 

Lundi 21 novembre

10h. Accueil des participants.

10h10. Introduction, Pauline Chevalier (INHA) et Johanna Daniel (INHA)

10h30. Session 1. Graver le signe, graver le geste : la tentation de l’écriture

Modération : Chloé Perrot (BnF)

10h30. Marie Glon (Université de Lille). Graver, penser la danse : les éditions de la Chorégraphie de Raoul Auger Feuillet

11h. Yseult Martinez (Post-doctorante, Projet ANR « EnDansant – Pour une histoire des enseignant-es en danse ») « Montrer et enseigner sondit art » : l’art de la danse et sa transmission à travers les archives des notaires parisiens (XVIIe-XVIIIe siècles).

11h30. Thierry Bouzard (COMMAT), Quand l’armée gravait la danse

12h. Guillaume Jablonka (Chorégraphe, Divertimenty). Positions, attitudes, tableaux, caractères et figures de l’allemande à deux : quelles fonctions pour les images gravées des ouvrages de Guillaume et Dubois ?

12h30. Discussion générale

 

14h30. Session 2. Graver le signe, graver le geste : la tentation de l’image

Modération : Marina Nordera (Université Côte d’Azur)

14h30. Stefani Gianluca et Caterina Pagnini (Université de Florence), Dance, music, gesture, ‘language’, engraving in Gregorio Lambranzi’s treatise Neue und Curieuse Theatralische Tantz-Schul (1716)

15h. Jennifer Thorp (Université d’Oxford). Kellom Tomlinson and the engravings in his Art of Dancing (1735)

15h30. Amy Namowitz Worthen (Des Moines Art Center), On the training of burin engravers (“De l’art de Terpsicore, Eglé nous enseigna les loix ») 

16h. Discussion

 

16h30. Session 3. D’un médium à l’autre. Diffusion des savoirs, diffusion des techniques

Modération : Ilaria Andreoli (INHA)

16h30. Pauline Chevalier (INHA). Le maître à danser de Pierre Rameau, entre dessin et taille-douce

17h. Alvaro Molina Martin (UNED). De Paris à Madrid : les enjeux de l’apprentissage de la taille-douce pour les graveurs espagnols vers 1750

17h30. Maxime Georges Métraux (Galerie Duchemin). La place du graveur sur bois dans la diffusion des savoirs au XVIIIe siècle

18h. Discussion

 

Mardi 22 novembre

9h. Session 4. Graver l’écriture et la ligne

Modération : Sandrine Nugue (artiste)

9h. Marc Smith (École nationale des chartes). Graver la lettre : émergence d’une spécialité

9h30. Sébastien Morlighem. Italiques nouvelles, italique moderne : typographie, invention, imitation

10h. Discussion

 

10h30. Session 5. Graver les sciences

Modération : Nicolas Verdier (EHESS)

10h30. Luc Menapace (BnF). Graver la botanique en France au XVIIIe siècle

11h. Yohann Guffroy (École polytechnique fédérale de Lausanne). Graver le savoir technique : le cas du dessin d’invention anglais au sein de la Society of Arts et des patents (1750-1850)

11h30. Jean-François Bert (Université de Lausanne) et Jérôme Lamy (CNRS-CESSP). Voir les savoirs [sous réserve]

12h. Discussion

Pause déjeuner

 

14h. Présentation de la base de données « Répertoire des contredanses »

Par Johanna Daniel (INHA) et Emeline Houssin (Paris 1)

 

14h30. Amy Namowitz Worthen. La technique du burin : atelier / démonstration

 

15h15. Session 6. Trajectoires et réseaux féminins, femmes graveuses

Modération : Pascale Cugy (Université Rennes 2)

15h15. Laurent Guillo (CMBV), Graver la musique : statut, expansion et féminisation du métier

15h45 Aurélie Dupuy (École du Louvre), Apprentissage et réseaux des graveuses professionnelles à Paris au XVIIIe siècle

16h45. Sarah Lund (Université Harvard), Angélique Allais Briceau: Female Engraver, Anatomist, Portraitist, and Teacher in Revolutionary France

17h15. Discussion

17h45. Clôture de la journée

 

Présentation : 

L’expression « danse gravée » a longtemps désigné les pratiques de notation de la danse du XVIIIe siècle, depuis la diffusion de la notation Feuillet à partir de 1700. Le répertoire des contredanses gravées, publiées et diffusées sous forme de recueils de petits cahiers ou livrets, notamment à partir des années 1760 et du Répertoire des bals de Lacuisse, est relativement bien connu. Pourtant, la technique même, les réseaux de collaborations entre graveurs et maîtres de danse restent encore peu étudiés : graveurs et graveuses en musique, en mathématiques, en géographie, en écriture, se font aussi graveurs et graveuses en danse, quand ce ne sont pas les maîtres de danse eux-mêmes qui pratiquent la taille-douce. La place des femmes graveuses, éditrices, libraires (Mme Castagnery) sera largement abordée aux cours de ces journées. Il s’agit de saisir ici la manière dont les pratiques chorégraphiques du XVIIIe siècle s’insèrent dans un réseau de savoir-faire de l’estampe, pratiques professionnelles et amateurs, en interrogeant les modalités de la gravure en danse dans le champ plus large de la gravure technique, en géographie, en sciences, ou en musique. Les commandes faites par les maîtres de danse à certains graveurs traduisent aussi une volonté de passer d’une image technique à une image artistique, façonnant des ouvrages au coût et aux usages parfois fort différents. Une attention particulière sera accordée aux contextes français et britanniques, à la circulation des planches, des modèles et des techniques d’un côté à l’autre de la Manche.

 

 

 

Leave a Reply