Jacques Louis David, la traite négrière et l’esclavage ? Son séjour à Nantes, mars-avril 1790
par Philippe Bordes
Paris, 2023, 175 p.
Publié par le Centre allemand d’histoire de l’art (collection Passerelles), Éditions de la Maison des sciences de l’homme
ISBN 978-2-7351-2968-3
12,00 €
EAN (Édition imprimée) : 978-2-7351-2968-3
EAN électronique : 978-2-7351-2969-0
DOI : 10.4000/books.editionsmsh.59293
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De son voyage à Nantes au printemps 1790, Jacques Louis David rapporta une vaste composition allégorique, inspirée par l’esprit révolutionnaire qui avait très tôt pris racine dans la cité portuaire. Le présent essai en propose une analyse serrée soulignant que, lors de son séjour dans le premier port négrier de France, le peintre fut inévitablement confronté à la réalité du commerce des esclaves. En déchiffrant la polysémie iconographique de son dessin, Philippe Bordes y voit une métaphore de l’esclavage – ou plus exactement d’un esclavage Noir-Blanc, dans le double sens colonial et métropolitain – que David voulut y déployer. Il met en lien cette composition avec l’influence de son entourage parisien, qui comptait plusieurs membres de la Société des Amis des Noirs, et avec les vifs débats sur l’abolition de la traite négrière au sein de l’Assemblée nationale et en dehors. L’histoire renouvelée du séjour nantais de David se révèle alors comme le moment de l’entrée en Révolution de ce géant de la peinture en tant que citoyen et artiste.
Table des matières
Introduction
I. Une célébrité artistique très politique
II. L’ami des Amis des Noirs
III. L’appel des édiles nantais
IV. David répond à Mathurin Crucy le 9 décembre 1789
V. L’accueil de David à Nantes
VI. Le portrait de Kervegan
VII. Un long mois à Nantes
VIII. Le « tableau de Nantes »
IX. La composition allégorique
X. Du « tableau de Nantes » au Serment du Jeu de Paume
Épilogue. Le peintre et ses élèves au temps de l’abolition
Index
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