poste de doctorant.e FNS (Lausanne)

Présentation
La section d’histoire de l’art de la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne met au concours un poste de doctorant.e FNS dans le domaine de l’histoire de l’art contemporain.
Informations liées au poste
Entrée en fonction : 1er juin 2025
Durée du contrat : 1 an, renouvelable une fois pour trois ans.
Taux d’activité : 100%
Lieu de travail : Lausanne-Dorigny
Vos activités
Selon la Directive 1.31 de l’Université de Lausanne, le taux d’activité d’un.e doctorant.e FNS est dédié à 85% à la réalisation d’une thèse de doctorat et à 15% à des activités de recherche et d’enseignement dans la section de rattachement.
Dans le cadre de sa thèse, le.la doctorant.e sera en charge d’une recherche spécifique sur « le maniérisme et le baroque analysés et appropriés par les artistes du XXe siècle ». La thèse aura pour but principal l’analyse des œuvres, des pratiques et des discours d’artistes du XXe siècle, qui, depuis l’expressionnisme, jusqu’au postmodernisme se sont saisi des catégories du « maniérisme » et du « baroque » pour situer leur travail et sa place dans l’histoire de l’art. Est-il possible d’envisager une cohérence dans ces différents usages, susceptible d’indiquer des tournants dans les façons de s’approprier le passé de l’art ? Dans une interaction constante avec les écrits et l’enseignement des historiens de l’art, souvent dans le but de les contredire ou de les corriger, des artistes depuis l’expressionnisme jusqu’aux différents courants du postmodernisme, en passant par le minimalisme et le post-minimalisme, ont trouvé tantôt dans le maniérisme et tantôt dans le baroque des catégories autoréflexives qui leur ont permis de s’approprier les gestes, les technologies et les discours des historiens de l’art. Il s’agira donc de mener des recherches sur trois champs : la construction des discours de l’histoire de l’art, l’interprétation et l’analyse de certains artistes maniéristes ou baroque au cours du XXe siècle, les appropriations, enfin, de ces deux objets par les artistes contemporains. Selon les nécessités de la recherche, des mobilités internationales, notamment pour la recherche dans des archives, sont possibles.
Informations générales sur le projet
Financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, le projet « L’artiste en historien de l’art. Manières, technologies, discours d’une nouvelle épistémè (1945-1985) », mené par la professeure Maria Stavrinaki (UNIL), étudie l’appropriation et la reconstruction par les artistes, après 1945, des discours, des manières et de la technologie de l’histoire de l’art forment une nouvelle épistémè aux facettes esthétiques, épistémologiques et politiques. Au moment où l’art se rapproche des multiples domaines de la recherche en sciences humaines et sociales ainsi que des sciences de la nature, leur appropriation de la discipline de l’histoire de l’art offre aux artistes une autoréflexivité accrue, qui va bien au-delà du formalisme et s’interroge sur les modes, les idéologies et les conséquences de l’écriture de l’histoire. Cette entreprise critique est souvent informée par des disciplines comme l’archéologie ou l’anthropologie, qui ont pu développer un rapport conflictuel avec l’histoire, jusqu’alors souveraine mais grandement fragilisée dans un monde globalisé aux multiples temporalités. Dans une époque marquée par une accumulation inédite de « données », les artistes commencent à constituer leurs archives personnelles de reproductions d’œuvres d’art qu’ils et elles organisent et classifient par milliers. Ces archives se présentent souvent comme des « musées imaginaires », réalisés grâce à une multitude de médiums et de dispositifs comme la mise en exposition ou la projection. Cette dernière, notamment à travers les diaporamas, est aussi centrale dans l’élaboration des « musées imaginaires » que dans les conférences-performances ou l’enseignement de l’histoire de l’art par les artistes. L’un des thèmes principaux du monde de l’après-guerre est l’obsolescence de l’écriture au profit de l’image et de l’oralité : les « conférences » des artistes-historien·ne·s de l’art combinent ces deux techniques de communication, en faisant de la culture lettrée le substrat d’une civilisation en mutation, qui invente ses nouveaux mediums et médias. Des catégories stylistiques constitutives de la discipline, comme le maniérisme et le baroque, sont aussi systématiquement utilisées et transformées par les artistes. Ce qui n’exclut pas le recours à des échelles spatiotemporelles plus imposantes, telles que celles de l’art non-occidental, depuis l’Amérique précolombienne jusqu’à l’Asie du Sud. Enfin, les artistes s’approprient l’écriture du livre d’histoire de l’art, quitte à le substituer à l’œuvre d’art en tant que telle.
Votre profil
Le doctorat peut être rédigé en français ou en anglais.
Être titulaire d’une Maîtrise (Master) ès lettres en histoire de l’art, spécialité histoire de l’art contemporain ; des candidatures venant des domaines de la théorie ou de la philosophie de l’art peuvent être aussi examinées. Le master doit être obtenu au moment de l’entrée en fonction.
Excellente maîtrise du français, de l’anglais (oral et écrit) et, idéalement, de l’allemand (écrit) et de l’italien (écrit). Compétence méthodologique en analyse des œuvres et des discours ; approche interdisciplinaire.
Capacités à travailleur en équipe (le projet sera mené par quatre personnes) dans un environnement interdisciplinaire et international.
Vos avantages
Un cadre de travail agréable dans un environnement académique multiculturel et diversifié.
Des possibilités de formation continue, une multitude d’activités et d’autres avantages à découvrir.
Davantage d’informations sur www.unil.ch/carrieres
Pour tout renseignement complémentaire
Contacter : Madame la professeure Maria Stavrinaki : maria.stavrinaki@unil.ch
Votre dossier de candidature
Délai de postulation :  15 mars 2025

Leave a Reply