En 1897, des milliers de sculptures, butin de guerre britanniques, arrivèrent en Europe en provenance de l’ancien royaume ouest-africain du Bénin. L’évaluation et la classification chronologique de ces œuvres sont largement déterminées par les catégories coloniales et une image raciste de l’Afrique ainsi que par les différentes intentions politiques au Nigéria aux niveaux local, régional et national. Ces classements montrent une fois de plus que la science ne se fait pas hors contexte, impartiale et neutre, mais qu’elle est sous-tendue par des intérêts divers en Europe et en Afrique.
La conférence aura lieu en anglais
Intervenant :
- Stefan Eisenhofer (musée des Cinq Continents, Munich)
À propos du cycle « Histoire des arts d’Afrique »
Les conférences de ce cycle proposent des présentations de référence à toute personne intéressée, faisant un état des lieux des connaissances et des nouvelles recherches en cours sur les objets produits en Afrique entre le XIVe et le XIXe siècle. En prolongement du programme de recherche « Vestiges, indices, paradigmes : lieux et temps des objets d’Afrique (XIVe-XIXe siècle) » mené à l’INHA, elles présentent les modalités de l’écriture de l’histoire des arts d’Afrique depuis la fin du XIXe siècle en mettant en exergue les méthodes d’analyse des objets, la documentation mise en regard et les paradigmes qui ont dominé les réflexions. À partir de cas concrets, les intervenants – historiens, historiens de l’art, archéologues, anthropologues ou chercheurs combinant ces approches – explorent de nouvelles pistes, tant méthodologiques que théoriques, pour tenter de refonder une réelle histoire des arts d’Afrique, jusqu’ici négligée.
Voir le programme complet du séminaire
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Informations pratiques
6 juin 2019 – 17h – 19h
Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris
Entrée libre
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