L’université de Heidelberg abrite un exemple typique des collections académiques qui ont été constituées parallèlement à l’établissement d’instituts d’archéologie au XIXe siècle, comme composante quasi-obligatoire de ces derniers. L’essentiel de ses fonds actuels – vases grecs, mais pas seulement – sont issus d’achats effectués dans les décennies autour de 1900.
En dépit de cette grande continuité, le statut et la fonction de ces objets dans l’enseignement et la recherche archéologique ont changé radicalement. La présentation les examinera en replaçant l’histoire de la collection dans le cadre de la « culture matérielle » de l’archéologie : collections d’objets, de photos, de diapositives, bibliothèques, banques de données, etc. Comment ceci change-t-il la valeur heuristique de l’objet singulier et de son autopsie dans la collection ?
Intervenant
- Nicolaus Dietrich (université de Heidelberg)
À propos de ce séminaire
Le vase grec est depuis le XVIIIe siècle au moins un objet d’étude central de l’histoire de l’art antique ; il a été représenté, dessiné, photographié, réuni en séries au sein des collections privées et publiques, et publié en corpus de plus en plus raisonnés dans la littérature scientifique. À l’heure du numérique, les images de la céramique grecque sont toujours parmi les plus présentes dans les bases de collections ou de recherche ; un vase, avec ses multiples images qui se déploient dans la profondeur, est pourtant un objet particulièrement compliqué à représenter. Ce séminaire souhaite interroger la manière dont on peut, aujourd’hui, aborder ces œuvres et leurs images, en prenant en compte leur insertion dans des corpus physiques et numériques. Il s’agit donc de recontextualiser l’image non seulement au moment de sa création et de sa réception antique, mais aussi dans les conditions de son étude aujourd’hui. Chaque séance mensuelle sera organisée autour d’un invité et d’une collection, à partir de l’analyse d’exemples emblématiques.
Voir le programme complet du séminaire
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Informations pratiques
1er mars 2019 – 14h-16h
Galerie Colbert, salle Pierre-Jean Mariette
Institut national d’histoire de l’art
6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris
Entrée libre
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