Soutenance de thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) » (Rennes, 15 novembre 2017)

Soutenance de thèse : « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) »

Emilie Blanc soutiendra publiquement sa thèse en histoire et critique des arts intitulée « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », réalisée sous la direction d’Elvan Zabunyan, le mercredi 15 novembre 2017 à 14h30 à l’Université Rennes 2 (Bâtiment « La Présidence » – 7ème Etage – Salle des Thèses). La soutenance sera suivie d’un pot.

Le jury sera composé de :

Richard CÁNDIDA SMITH, Professeur, Université de Californie à Berkeley

Gildas LE VOGUER, Professeur, Université Rennes 2

Caroline ROLLAND-DIAMOND, Professeure, Université Paris Nanterre (rapporteure)

Evelyne TOUSSAINT, Professeure, Université Toulouse – Jean Jaurès (rapporteure)

Elvan ZABUNYAN, Professeure, Université Rennes 2 (directrice de thèse)

Giovanna ZAPPERI, Professeure, Université François Rabelais – Tours

Résumé :

En 1966, le Black Power Movement, qui influence de nombreux mouvements sociaux de libération, signale un changement de paradigme dans l’activisme aux États-Unis désigné par la terminologie de « politiques de l’identité ». Si, en affirmant la nécessité d’une analyse politique des discriminations, celles-ci en appellent à de profonds changements dans la société, elles imprègnent aussi les arts visuels et génèrent des mutations importantes quant à la définition de l’art et au rôle de l’artiste aux États-Unis. En s’emparant des politiques de l’identité, les artistes incorporent leurs engagements dans leurs pratiques, créent des formes d’expression originales et remettent en cause la validité du canon. Par une étude de cas sur la Californie entre 1966 et 1990, combinée à une approche chronologique et comparative, ce travail de recherche explore les rencontres entre les arts visuels et les politiques de l’identité, et plus largement la relation entre art et politique dans un contexte culturel moins exploré que la scène artistique de New York, afin d’analyser en quoi elles s’avèrent essentielles pour saisir les pratiques artistiques postérieures et les discours sur les identités. Cette thèse en histoire de l’art, pour laquelle les études culturelles et les théories féministes ont constitué des apports fondamentaux, propose ainsi d’établir des convergences artistiques autour de thématiques liées à des problématiques centrales des politiques de l’identité et, dans le même temps, à souligner de nouvelles approches dans le domaine de l’art, de la politique et de la théorie.

Abstract:

In 1966, the Black Power Movement, which influenced numerous other social liberation movements, signaled a paradigm shift in American activism designated by the term “identity politics.” By affirming the necessity for a political analysis of discrimination, identity politics called for profound changes in society, which also influenced the visual arts, resulting in important changes regarding the definition of art and the role of the artist in American society. By drawing on this new politics of identity, these artists incorporated activism into practice, creating original forms of expression and challenging the validity of the canon. This research project explores the encounters between visual arts and identity politics, as well as the broader relationship between art and politics, through a chronological and comparative case study of California from 1966 to 1990—a cultural context much less studied than the New York scene—in order to determine its importance for later artistic practices and discourses on identity. This thesis in Art History, to which cultural studies and feminism have made fundamental contributions, therefore proposes to establish artistic convergences around themes linked to the central premises of identity politics while at the same time highlighting new approaches in the fields of art, politics and theory.

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