Soutenance de thèse : Elliot Adam, « « De blanc et de noir ». La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515) »

Soutenance : Elliot Adam, « « De blanc et de noir ». La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515) » (Paris, 2 décembre 2023)

Elliot Adam soutiendra sa thèse de doctorat en Histoire de l’art du Moyen Âge, préparée sous la direction de M. Philippe Lorentz à Sorbonne Université/Centre André Chastel (UMR 8150) et intitulée « De blanc et de noir ». La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515) », devant un jury composé de :

Mme Pascale Charron, maîtresse de conférences, Université de Tours,
M. Étienne Hamon, professeur, Université de Lille,
M. Maxence Hermant, conservateur-en-chef, Bibliothèque nationale de France,
M. Guy-Michel Leproux, directeur d’études, École pratique des hautes études,
M. Philippe Lorentz, professeur, Sorbonne Université, directeur de thèse,
Mme Laurence Rivière Ciavaldini, professeure, Université Grenoble-Alpes, et
M. Michele Tomasi, professeur ordinaire, Université de Lausanne

Le samedi 2 décembre à 14h à l’INHA (2e étage, salle Ingres).

Pour toute question, merci d’adresser un mail à elliotadam@live.fr.

 

Résumé

Cette synthèse met en lumière le phénomène de la grisaille dans l’environnement polychrome qui était celui de sa pratique et de sa réception à la fin du Moyen Âge. Elle offre la première analyse des développements de cette pratique en France de 1430 à 1515, en considérant les enjeux de la réduction du coloris dans tous les supports des arts de la couleur. La diversité de ces œuvres donne lieu à la conduite, dans la première partie, d’une vaste enquête documentaire pour comprendre comment l’œuvre en grisaille pouvait être nommée, pensée et réfléchie dans un cadre élargi aux années 1350 à 1600. L’analyse fait apparaître la force de convention de l’expression de blanc et de noir, qui définit alors un mode chromatique par contraste avec l’œuvre polychrome. Cette formulation recouvre donc une large diversité d’effets et admet des degrés de coloration parfois très importants. Sur cette base, la deuxième et la troisième parties démontrent la coexistence de deux manières d’œuvrer de blanc et de noir parmi les œuvres peintes ou importées en France dans les années 1430 à 1515. En adoptant le point de vue des peintres et de leurs clients, l’étude apprécie les modalités d’usage et de diffusion de ces deux manières : l’une imitant des œuvres de pierre, l’autre limitant la réduction du coloris aux teintes des drapés.

This survey sheds light on the phenomenon of grisaille in the polychrome environment in which it was practised and perceived in the Late Middle Ages. It provides the first analysis of the development of grisaille in France between 1430 and 1515, taking into account the challenges posed by the reduction of colour in all the media used by painters. The diversity of these works leads, in the first section, to a vast documentary survey aimed at understanding the ways in which grisaille painting could be named, thought about and reflected upon over a period extending from 1350 to 1600. The analysis demonstrates the conventional force of the expression “de blanc et de noir” (of white and black), which defines a chromatic mode distinct from that of the polychrome work. This formulation therefore covers a wide range of effects and admits of degrees of coloration that are sometimes very significant. On this basis, the second and third sections highlight the coexistence of two distinct manners of working “of white and black” in works painted in or imported into France from 1430 to 1515. By adopting the point of view of painters and their clients, the study aims to define the ways in which these two manners were used and disseminated: one imitating works in stone, the other limiting the colour reduction to the hues of drapery.

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