Soutenance de thèse de doctorat en histoire de l’art : « La lutte idéologique sur le front artistique. Les écrits sur l’art dans Commune et Les Lettres françaises (1933-1954) », de Gwenn Riou.
Jeudi 17 octobre 2019 à 14h à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH) (5 rue Château de l’Horloge, 13090 Aix-en-Provence), salle Georges Duby
Jury :
Madame Paula Barreiro Lopez, Professeure d’histoire de l’art contemporain – Université Grenoble Alpes
Monsieur Yves Chevrefils Desbiolles, Responsable des fonds artistiques – Institut Mémoires de l’édition contemporaine
Madame Rossella Froissart, Professeure d’histoire de l’art contemporain – Aix-Marseille Université – Directrice de thèse
Monsieur Christian Joschke, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain – Université Paris Ouest Nanterre
Monsieur Severiano Rojo Hernandez, Professeur des universités – Aix-Marseille Université
Monsieur Bertrand Tillier, Professeur d’histoire contemporaine – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Madame Catherine Wermester, Maîtresse de conférences HdR en histoire de l’art contemporain – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Résumé de la thèse :
En 1933, l’Association des Écrivains et Artistes révolutionnaires lance la publication de sa revue, Commune. Proche du Parti Communiste Français (PCF) sans y être officiellement liée, ce mensuel publie majoritairement des textes sur la littérature, toutefois les arts plastiques y occupent une place non négligeable.
À la suite de la signature du pacte germano-soviétique en août 1939 et du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le PCF ainsi que les organisations et les publications qui lui sont proches sont interdits. Commune cesse alors de paraître et le groupe qui constitue cette revue éclate. Suite à l’entrée du PCF dans la Résistance en 1941, l’ancien rédacteur en chef de Commune, Jacques Decour et Jean Paulhan créent Les Lettres françaises, un journal capable d’incarner la Résistance des intellectuels.
Le premier numéro des Lettres Françaises voit le jour en septembre 1942, cependant, cet hebdomadaire ne publie aucun texte sur les arts durant sa période clandestine. Il faut attendre la Libération et sa parution légale pour que ça soit le cas. Comme Commune, Les Lettres françaises ne sont pas, à leurs origines, officiellement rattachées au Parti communiste mais elles suivent ses directives, à quelques exceptions près.
L’étude des textes sur l’art qui paraissent dans ces publications permet alors d’étudier l’évolution du discours artistique porté dans les milieux proches du PCF depuis 1933 jusqu’en 1954. C’est-à-dire depuis la naissance d’une revue qui doit participer à la lutte du Parti communiste sur le front culturel jusqu’à la tenue du XIIIème Congrès national du PCF durant lequel Aragon remet en question la politique artistique du parti.
Commune et Les Lettres françaises jouent un rôle essentiel dans la structuration du discours artistique du parti communiste. Ce travail permet alors non seulement d’appréhender les volontés du PCF en matière de création artistique mais aussi d’analyser les moyens mis en œuvre pour les atteindre.
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