Soutenance de thèse : Nicolas Ballet – « Force de Frappe ». Culture visuelle des musiques industrielles (1969-1995). (Paris, 17 novembre 2018)

Soutenance de thèse : Nicolas Ballet – « Force de Frappe ». Culture visuelle des musiques industrielles (1969-1995). (Paris, 17 novembre 2018)

L’ED441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Nicolas Ballet, préparée sous la direction de Pascal Rousseau

« Force de Frappe »
Culture visuelle des musiques industrielles (1969-1995)

17 novembre 2018 à 14h
Paris, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, salle Perrot
Jury : 

Éric de Chassey, Professeur des Universités, Directeur général de l’Institut National d’Histoire de l’Art
Marcella Lista, Commissaire et conservatrice, Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou
Catherine Perret, Professeure des Universités, Université Paris 8 Saint-Denis
Arnauld Pierre, Professeur des Universités, Sorbonne Université
Pascal Rousseau, Professeur des Universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Résumé :

Le courant des musiques industrielles, apparu au milieu des années 1970 et loin de s’en tenir à un phénomène d’expérimentation sonore, a produit en quelques années une culture visuelle globale croisant différents médias (graphisme, film, performance, vidéo), dans un dialogue étroit avec l’héritage de la modernité et sous l’emprise croissante des technologies. Ce phénomène britannique amorce un mouvement qui connaît un grand développement en Europe, aux États-Unis et au Japon durant les années 1980. Les expérimentations sonores déployées par les groupes industriels – élaboration de synthétiseurs, manipulation et transformation de sons enregistrés issus de bandes audio, recyclées ou conçues par les artistes – viennent enrichir un éventail de productions visuelles radicales, prenant ses sources dans les utopies modernistes de la première partie du XXe siècle. Cette thèse entend inscrire le projet visuel de la culture industrielle dans une histoire générale de l’art en analysant les différentes thématiques abordées par les principaux acteurs du mouvement. Dans la première partie, l’étude du contexte postindustriel de l’époque révèle combien ces performers intègrent à leurs œuvres une esthétique de la destruction par une appropriation des friches industrielles et urbaines comme nouveaux lieux de création. La deuxième partie envisage les « tactiques de choc » du genre industriel par le prisme du contrôle mental, de la criminalité, du totalitarisme et de la psychiatrie, avant de traiter d’un féminisme pro-sexe radical. Ces enjeux transitent vers un fort intérêt pour l’occultisme et le transhumanisme, faisant l’objet d’une troisième partie consacrée à la façon dont les artistes modifient leurs corps par des rituels magiques contemporains et par des expériences physiques confrontées aux nouvelles technologies qui renouvellent les protocoles habituels du domaine de la performance.

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