L’aura d’André Chastel flotte encore sur l’histoire de l’art. Un siècle après sa naissance et plus de vingt ans après sa disparition, l’engagement pour la discipline de ce professeur charismatique reste un modèle pour les générations de chercheurs qu’il a influencées.
L’exposition veut aujourd’hui rendre hommage et présenter au public son oeuvre et son action publique. Un ensemble inédit de documents permettent de mieux saisir l’ambition et le travail de fond de ce grand réformateur. Une bibliothèque dans l’espace même d’exposition permet de découvrir les éditions originales de ses publications tandis qu’un plan de rédaction de l’Art français annonce le projet monumental d’un ouvrage en sept volumes, définissant entre autre ce que pourrait être la «francicité» de l’art. Un ensemble de photographies évoquent, elles, quelques éléments importants de sa vie : ses voyages (on sait combien il lui importait de voir les oeuvres in situ), ses amitiés professionnelles (avec Ernst Gombrich ou Francis Haskell) ou encore sa nomination à l’Académie.
L’essentiel de l’exposition est cependant constitué de son imposante correspondance épistolaire. Le spectateur est invité à découvrir les lettres échangées avec certains des plus grands historiens d’art internationaux du XXe siècle : Ernst Gombrich, Meyer Shapiro, Erwin Panofsky et bien d’autres. Des lettres d’élèves (Daniel Arasse), de collaborateurs (Olivier Merlin), d’hommes politiques (André Malraux, Jack Lang), ou d’artistes qu’il fréquentait (Zoran Music, André Masson) permettent de saisir nonseulement les multiples facettes de l’engagement humain, scientifique et publique d’André Chastel, mais aussi le rôle central qu’il a joué pour l’ensemble de ceux, professionnels ou non, vouant un intérêt profond à la connaissance culturelle.
Exposition ouverte du 8 février au 6 avril 2013 du mardi au samedi de 15h à 20h
Entrée libre
Institut national d’histoire de l’art, Galerie Colbert, salle Roberto Longhi
Accès : 2, rue Vivienne ou 6, rue des Petits-Champs – 75002
Commissariat : Sabine Frommel (EPHE), Michel Hochmann (EPHE) et Sébastien Chauffour (INHA) assistés par une équipe scientifique composée de : Laura De Fuccia, Eva Renzulli et Kira D’Alburquerque
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