Une image trompeuse ou l’illusion du temps aboli. Les « fantômes mensongers » du restauré (XIXe- début XXe) – Séminaire « Construire, Restaurer, Détruire. Les chantiers du XVIIIe au XXe siècle »

La restauration au XIXe siècle s’inscrit, pour l’essentiel, dans le cadre de sociétés et pensées industrielles occidentales perdurant jusqu’au milieu du XXe siècle. De fait, selon ce postulat de départ, restaurer s’inscrit dans un long Moyen Âge achevé par le biais d’habitudes restauratrices héritières du temps des artisans. Cependant, d’autres pratiques émergent, au cœur même du XIXe siècle, qui témoignent de l’existence d’un temps court interventionniste, nourri de pensées cartésiennes, positivistes et rationnelles. Entretenir se place dans une logique de transmission raisonnée ; restaurer se situe désormais comme une activité auxiliaire de l’industrie et prépare la future économie de marché. L’enjeu de cette journée est de contribuer à un « manifeste renouvelé de la restauration », réponse aux limites perçues des systèmes mis en œuvre dans les chantiers.

Intervenants

  • Bruno Phalip (université Clermont Auvergne)
  • Olivier Poisson (Monuments historiques)
  • Nicolas Reveyron (université Lumière – Lyon 2)
  • Stéphanie-Diane Daussy (université Lumière – Lyon 2)
  • Jean-François Luneau (université Clermont Auvergne)
  • Jean-Claude Margueron (École Pratique des Hautes Études)

À propos du séminaire

La restauration, au XIXe siècle, s’inscrit dans un Long Moyen Âge achevé avec les cathédrales de Clermont, de Moulins ou de Cologne. A cet égard, les pratiques restauratrices s’inscrivent à leur tour dans le temps long de la transmission. Cependant, d’autres techniques émergent simultanément soumettant les monuments à l’expérimentation de nouvelles technologies.

Ce séminaire propose d’élargir nos connaissances sur leur réception et leur reproduction, ainsi que sur la question générale des restaurations en s’intéressant aux nombreux travaux réalisés tant en contexte civil que religieux. Grâce aux nombreux chantiers qu’il a surveillés et conduits dans la seconde moitié du XIXe siècle, E. E. Viollet-le-Duc a pu développer une réflexion sur l’histoire de l’architecture du Moyen Age en France et écrire son Dictionnaire. Ce séminaire propose d’approfondir la réflexion sur les restaurations pour une période couvrant une aire chronologique large, précédant et dépassant la période d’activité d’E. E. Viollet-le-Duc.

En partenariat avec Laboratoire TRAME (EA 4284), université de Picardie Jules Verne

Voir le programme complet du séminaire

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Informations pratiques

6 avril 2018 – 9H15-16H30
Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

entrée libre

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