Appel à communication : « François-Georges Pariset (1904-1980) : objets et méthodes d’un historien de l’art » (Bordeaux, 9 octobre 2020)

Appel à communication : « François-Georges Pariset (1904-1980) : objets et méthodes d’un historien de l’art » (Bordeaux, 9 octobre 2020)

Journée d’étude organisée par le Centre François-Georges Pariset EA 538, Université Bordeaux Montaigne et Passages, École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux. Bordeaux, Auditorium Mériadeck.

Date limite pour l’envoi des propositions : 1er février 2020

A l’occasion du quarantième anniversaire de sa disparition et du dépôt récent à l’INHA d’une part importante de ses archives personnelles, cette journée d’étude souhaite réévaluer les travaux de François-Georges Pariset (1904-1980) et considérer les enjeux de l’érudition en histoire de l’art, à la lumière de son positionnement méthodologique.

La carrière de François-Georges Pariset épouse les grandes dynamiques de l’implantation de l’histoire de l’art dans le paysage universitaire, entre les années 1930 et les années 1970. Issu d’une famille d’érudits, sa formation d’historien à l’université de Strasbourg marque son approche documentaire et archivistique de la connaissance des œuvres d’art. Parmi ses premiers soutiens, on compte Louis Réau, René Schneider et Pierre Lavedan mais aussi Lucien Febvre qui, en 1950, publie dans les Annales un compte-rendu de la monographie consacrée à Georges de La Tour (Paris, éditions Henri Laurens, 1948), issue de sa thèse soutenue en Sorbonne en 1947. Quel bilan faire de ce type d’approche et, plus largement, de l’apport de Pariset dans le processus de redécouverte des œuvres de La Tour ?

L’ancrage régional constitue un trait de la trajectoire intellectuelle de François-Georges Pariset. De l’est de la France à l’Aquitaine, son itinéraire l’amène, au fil des années, à considérer de nouveaux sujets. Grünewald, Jacques de Bellange, Hans Baldung Grien et Georges de La Tour constituent, dès ses premiers articles publiés dans les années 1930, quelques-uns de ses artistes de prédilection, auxquels s’ajoute Claude Deruet à la fin des années 1940. A son arrivée à Bordeaux, en 1952 suite à sa nomination en tant que professeur d’histoire de l’art moderne et contemporain à la Faculté des Lettres, son intérêt se focalise davantage sur l’architecture bordelaise, en particulier du XVIIIe siècle. Son goût de l’enquête sur le terrain, dont il s’attache souvent dans ses articles à restituer les étapes, l’amène à produire plusieurs études consacrées à Victor Louis et Louis Combes. Des peintres alsaciens et lorrains de la Renaissance à l’architecture classique et néo-classique, la province se révèle être au cœur du discours historique que Pariset développe et consolide jusqu’aux années 1970. Comment appréhender ce parcours non seulement au regard d’une carrière jalonnée par les échanges avec l’Allemagne (détachement à l’Institut français de Berlin de 1931 à 1932, docteur honoris causa de l’université de Hambourg) mais aussi à l’échelle de l’histoire transnationale de l’art ?

Ce sont donc les enjeux méthodologiques et institutionnels promus par l’un des représentants académiques de l’histoire de l’art, sur lesquels cette journée d’étude entend revenir. Sur la base d’une relecture critique de ses écrits, nous proposons de réexaminer l’apport de François-Georges Pariset à l’histoire de l’art et de recontextualiser les liens, échanges et collaborations qu’il a pu établir avec ses confrères. En quelle mesure contribua-t-il à la redécouverte de nombreux artistes ? Comment lire Pariset aujourd’hui ? Ces questions sont d’autant plus légitimes que cet historien de l’art est quelque peu tombé dans l’oubli.

La manifestation sera accompagnée d’une exposition des dessins de François-Georges Pariset qui se tiendra à la bibliothèque municipale Mériadeck de Bordeaux à la rentrée 2020.

Modalités  :

Les propositions de communication, de 300 mots environ, accompagnées d’un titre et indiquant les principales sources utilisées, de même qu’une brève notice biographique, sont à adresser avant le 1er février 2020 à : Laurence Chevallier (laurence.chevallier@bordeaux.archi.fr), Myriam Metayer (myriam.metayer@u-bordeaux-montaigne.fr), Adriana Sotropa (adriana.sotropa@u-bordeaux-montaigne.fr).

Les réponses seront communiquées au plus tard à la fin du mois de février 2020.

Les communications ne devront pas excéder 25 minutes.

 

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