Appel à communication : Inventorier le patrimoine artistique sous la Révolution : méthodes et enjeux (Dijon, 19-20 novembre 2015)

Inventorier le patrimoine artistique sous la Révolution : méthodes et enjeux
Dijon, Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, 19-20 novembre 2015

Capture d'écran 2015-09-15 00.59.48Avant même la création du musée et le nouveau régime d’œuvre d’art qu’il entraine, la Révolution avait suscité un nouveau regard sur les œuvres par un immense travail de recensement des objets. Le 16 septembre 1792, l’Assemblée législative vote la conservation des « chefs-d’œuvre des arts » menacés. A coté de la commission chargée de mettre en place le Museum, en province et à Paris, des artistes ou des antiquaires, souvent liés aux académies ou écoles de dessin, s’affairent à décrire les peintures et les sculptures qui étaient devenues le bien de l’Etat par la mise à la disposition de l’Etat des biens du clergé (2 novembre 1789) ou les saisies des biens d’émigrés. Il en résulte un nombre élevé d’inventaires recensant le patrimoine artistique des grandes villes, effectués dans des conditions très diverses, mais instaurant souvent déjà un processus de sélection, et procédant à des choix pour le destin de ces objets (le musée avec sa double logique de collection pédagogique ou de collection patrimoniale ; la vente ; la destruction).

Ces journées d’études, organisées par le Centre Georges Chevrier et l’Université de Bourgogne à l’occasion d’un travail universitaire sur l’inventaire réalisé par François Devosge du patrimoine dijonnais (consultable en ligne ici), souhaitent faire un premier bilan des recherches effectuées sur ces inventaires, sur la diversité des situations de leur rédaction, de leur méthode d’élaboration. Elles portent donc bien sur l’inventaire et ses processus, et non sur les objets recensés.

Les communications proposées peuvent être des études de cas, mais différents thèmes de recherche sont à prendre en compte :

  • les « experts » : leur origine sociale et professionnelle, leur compétence, leur culture visuelle, leurs liens avec les organes administratifs et politiques
  • le document : les modes de réalisation de l’inventaire, son organisation, ses méthodes de description ; le parcours du document de son élaboration à son utilisation et à sa conservation.
  • la finalité de l’inventaire : le recensement des biens saisis ; l’élaboration d’un catalogue d’un patrimoine artistique ; la base d’une sélection et de propositions pour le sort des objets (plus ou moins respectées)
  • un temps plus long de la description : souvent ces inventaires font suite à un travail de description du patrimoine artistique déjà fait, à titres divers (guides de ville, recherche d’érudits antiquaires) et ils précèdent les premiers catalogues de musée, qui décrivent les mêmes œuvres. Quelle est leur place dans cette série ?

 

Les propositions de communication (un texte de 300 mots et un CV d’une page) sont à envoyer avant le 1er octobre à l’organisateur de ces journées d’études (olivier.bonfait@u-bourgogne.fr). Une réponse sera donnée avant le 3 octobre pour des journées d’études qui auront lieu les 19 et 20 novembre 2015.

Les frais de voyage ou d’hébergement seront remboursés.

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