Appel à communication : Sculptures horizontales, 5e journée jeunes chercheurs musée Rodin (Paris, 9 juin 2017)

Appel à communication :
Sculptures horizontales, 5e journée des jeunes chercheurs en sculptures du musée Rodin (9 juin 2017)

À l’horizontal
Sculptures horizontales, bodenplastik, floor pieces

On a récemment marché à Paris sur les plaques au sol de Carl Andre et relu le texte où il explique que sa fascination pour l’horizontal vient probablement de sa pratique du kayak dans l’enfance. La sculpture horizontale n’est donc pas seulement une réponse à l’érection quasi phallique des statues : c’est une voie, une direction, un cheminement (un cas qu’on rencontre souvent dans le monumental horizontal des villes nouvelles, axes, voies, etc). Il y a « horizon » dans « horizontale ». Les sculptures-promenades de Richard Serra en attestent, mais on parlera plutôt de sculptures oblongues, de longues courbes. Pour un Giuseppe Penone, la sculpture à l’horizontale est un rappel de pratiques agricoles, où culture rime avec sculpture. Pour d’autres sculpteurs, le sol devient une surface de projection ou de dispersion (Barry Le Va). Il y a aussi des retombées de la sculpture (les “felts” de Robert Morris). La performance ajoute les reptations et les figures horizontales (on pense à Klaus Rinke). Faire tomber la sculpture, la passer de la verticale à l’horizontale, brouiller les axes du vertical et de l’horizontal (Daniel Spoerri) opère une remise en question des valeurs pratiques et symboliques, peut être politique dans le cas de l’iconoclasme renversant. Les inscriptions au sol de l’art minimal et post-minimal renouvellent, pour leur part, un usage longtemps réservé à la statuaire funéraire. Mais parler d’horizontalité en sculpture, c’est aussi parler du lieu d’implantation de la sculpture, surtout quand il s’étend à la place dans l’in situ, voire à l’open space dans les earthworks.

Les propositions viendront de tous les champs disciplinaires et de toutes périodes, et à partir d’études de cas emblématiques ou de dossiers plus généraux, on questionnera les pratiques des sculpteurs, les usages sociaux et les mutations du goût.

Cette cinquième journée d’études dédiée aux jeunes chercheurs en sculpture organisée par le musée Rodin est mise sous la responsabilité de Thierry Dufrêne, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris Nanterre. La journée est conçue pour que des doctorants ou jeunes docteurs présentent certaines de leurs perspectives de recherche, en cours ou récemment publiées.

Les propositions de participation sous forme d’un résumé (entre 2 000 et 3 000 signes), accompagnées d’un titre et d’une brève notice biographique sont à adresser avant le 17 avril 2017 à :

 

Hélène Zanin, chargée des colloques, colloques@musee-rodin.fr

 

Les réponses seront communiquées par le comité de sélection début mai.

Chaque communication durera 20 minutes. Les communications feront l’objet d’une mise en ligne audio sur le site du musée Rodin.

 

-> télécharger l’appel à communication

-> voir l’appel à communication sur le site du musée Rodin

 

 

Comité scientifique et d’organisation :

Catherine Chevillot, directrice du musée Rodin

Thierry Dufrêne, professeur d’histoire de l’art, Université de Paris Nanterre

Hélène Pinet, chef du service de la recherche, musée Rodin

Hélène Zanin, chargée des colloques, musée Rodin

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