Colloque « Fabriquer les identités collectives : un chantier de l’art à l’époque contemporaine » (en ligne, 27 et 28 mai 2021)

© Pierre et Gilles: Saint Sébastien de la guerre, Jaime de Oliveira, 2009. Courtesy of Pierre et Gilles.

© Pierre et Gilles: Saint Sébastien de la guerre, Jaime de Oliveira, 2009. Courtesy of Pierre et Gilles.

Colloque « Fabriquer les identités collectives : un chantier de l’art à l’époque contemporaine » (en ligne, 27 et 28 mai 2021)

Jeudi 27 et vendredi 28 mai 2021, 9h30-18h30.

En distanciel, entrée libre.

Sur inscription obligatoire à : https://forms.gle/KNzBpakdk7WRWkgd6

Le colloque doctoral « Fabriquer les identités collectives : un chantier de l’art à l’époque contemporaine », pensé en deux volets, porte sur la construction et la représentation des identités dans les arts visuels. En effet, les derniers siècles (XIX-XXIe) ont été le terrain d’une reconfiguration incessante des identités collectives et de leurs imaginaires. Ces fluctuations sont le résultat des transformations majeures que sont les révolutions politiques, les phénomènes de modernisation industrielle, les nouvelles dynamiques de territorialisation et de mondialisation, ainsi que l’évolution des mœurs et des représentations de soi. Dans une volonté de s’éloigner des schémas traditionnels, qui excluent, désengagent, décontextualisent et dépolitisent, le monde artistique s’ouvre à des réflexions sur le lien entre art et société, entre création et construction des identités collectives.

Un premier axe de réflexion est orienté vers le réveil des identités. Il s’agit d’explorer, à différentes échelles interrogeant l’humain et l’intime, les représentations d’identités marginalisées : Quelles sont ces identités, comment s’affirment-elles visuellement ? Quelles sont leurs pratiques de visibilisation, de construction par opposition aux normes ? Comment l’histoire de l’art envisage-t-elle ces réflexions émergentes qu’elle avait jusque-là délaissées ? En incarnant, dérangeant ou décloisonnant les systèmes de pensée, il s’agit d’interroger la façon dont vivent et se vivent les identités.

La seconde journée est consacrée aux procédés de reconstruction des identités collectives et leurs stratégies d’existence sur la scène politique. Il s’agit de comprendre comment le langage plastique ou le statut artistique permettent des phénomènes d’affiliation, de référence et de réécriture. Le rôle des institutions, comme les musées, est alors particulièrement important à analyser quant au discours qu’elles portent sur la construction historique du collectif. Plus que jamais dans l’histoire récente, les acteurs du monde de l’art se réapproprient les discours et les traditions, les bousculent, participant ainsi à un renouvellement des identités.

 

PROGRAMME

Premier volet : « Réveiller les identités »

(27 mai 2021)

09h30 – Accueil

10h00 – Introduction par Magali Nachtergael, enseignante-chercheuse à l’Université Bordeaux Montaigne – TELEM Modernités Plurielles

  1. INCARNER : le corps comme terrain de l’identité

10h30 – Pierre Gautier, doctorant à l’Université Lumière Lyon 2

« D’Ogura Yuki (1895-2000) à Umetsu Yōichi (né en 1982) : la part de la (ré)appropriation corporelle dans la création d’un art japonais contemporain ».

11h00 – Sarra Mezhoud, doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

« “Tattoo Renaissance.” Pratique artistique du tatouage comme fabrique d’identités sur la scène underground new-yorkaise des années 1970. »

11h30 – Marion Cazaux, doctorante à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour

« Le drag : impulser de la matière dans le queer. »

12h00 – Table Ronde 1

12h30 – Pause Déjeuner

  1. DÉRANGER : la subversion des statu quo

14h30 – Maicyra Leão e Silva, docteure à l’Université fédérale de Sergipe, Brésil

« Mother Art ! : networks and self-representation of mothers artists. »

15h00 – Maud Cazaux, doctorante à l’Université Toulouse Jean Jaurès

« Le détournement des symboliques hétérosexuelles comme stratégie d’inclusivité : l’art activiste de Su Friedrich dans First Comes Love (1991). »

15h30 – Table Ronde 2

15h50 – Pause

  1. DÉCLOISONNER : les nouveaux horizons de l’universel

16h10 – Ana Cecilia Hornedo Marin, doctorante à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

« L’identité d’une “race cosmique” au Mexique dans les années 1920. Une approche critique du programme culturel et éducatif de José Vasconcelos. »

16h40 – Nicolas-Xavier Ferrand, docteur à l’Université de Bourgogne

« Faire corps avec le non-humain : tentatives de partage de l’espace artistique des humains avec le végétal, le minéral et l’animal au XXIe siècle. »

17h10 – Table Ronde 3

17h30 – Conclusion

Second volet : « Dé/construire les identités »

(28 mai 2021)

09h30 – Accueil

10h00 – Introduction par Emily Burns, docteure en histoire de l’art, professeure associée, Auburn University et professeure invitée de la Terra Foundation, University of Oxford.

  1. REVENDIQUER une identité politique

10h30 – Lou Le Joly, diplômée de l’EHESS

« Rapports de genre et rapports de classe dans la production visuelle du Suffrage Atelier (Royaume-Uni, 1909-1914). »

11h00 – Emilie Blanc et Christelle Gomis, docteure à l’Université Rennes II et doctorante à l’Institut universitaire européen de Florence

« Imaginaires visuels et politiques de l’identité : autodétermination,
dignité et solidarité dans les œuvres d’Emory Douglas et Ester Hernández. »

11h30 – Elora Weill-Engerer, critique d’art et chercheuse en histoire de l’art

« Art tsigane et construction d’une identité politique rom. »

12h00 – Table Ronde 1

12h20 – Pause Déjeuner

  1. BÂTIR les lieux de l’identité

14h30 – Maria Stella Di Trapani, doctorante à l’Université de Palerme, Italie

« La représentation de l’identité sicilienne à l’époque fasciste, des bâtiments publics aux villages ruraux. »

15h00 – Zouina Ait Slimani, doctorante à l’ENS Ulm et à l’Université de Genève

« Discours sur le nationalisme dans l’art en Irak (1940-1951) : le rôle de Jawad Salim et du musée National de Bagdad dans la construction d’un récit artistique et national en Irak. »

15h30 – Zoé Vannier, doctorante à l’Ecole du Louvre et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

« Le musée national de Beyrouth face au conflit civil, quel récit national pour le Liban ? »

16h00 – Table Ronde 2

16h20 – Pause

  1. BOUSCULER les traditions identitaires

16h40 – Raphaëlle Blin, doctorante à l’Université Lumière Lyon 2 et à l’Université Paris-Nanterre, dramaturge indépendante

« Réinvestir le passé pour construire une identité collective : l’opéra Lohengrin en Allemagne contemporaine. »

17h10 – Laura Ouillon, doctorante à l’Université de Paris

« Portrait d’arbre, portrait d’une nation à l’ère du Brexit : l’installation Albion (2017) de Mat Collishaw. »

17h40 – Table Ronde 3

18h00 – Conclusion

 

Télécharger le programme détaillé

 

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Juliette Degennes, doctorante à l’Université Paris Nanterre

Christina Heflin, doctorante au Royal Holloway University of London

Samy Lagrange, doctorant à l’Université Sorbonne Paris Nord

Mylène Palluel, doctorante à l’EHESS et à la Freie Universität de Berlin

 

Remerciements à Ombeline Blaise pour le graphisme.

Contact : association1920@gmail.com

Créée en octobre 2015, 19-20 est l’association des doctorantes et des doctorants en histoire de l’art contemporain d’Île-de-France.

L’objectif de 19-20 est d’initier un réseau de doctorants et de doctorantes en études des arts du XIXe au XXIe siècle et de mettre en valeur leur travail de recherche.

 

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