Conférence du GRHAM : « Une historiographie des origines du marché de l’art. Tableaux italiens du XVIe siècle » par Frédéric Gonand (25/01/2024, Paris).

Gabriele Bella (1730-1799), La foire d’antiquités de la Sensa, huile sur toile, Venise, Galerie Querini-Stampalia.

Conférence du GRHAM : « Une historiographie des origines du marché de l’art. Tableaux italiens du XVIe siècle » par Frédéric Gonand (25/01/2024, Paris).

Type : Conférence hybride (accès libre sur place, un pot amical suivra la manifestation)
Date et horaire : 25 janvier 2024 (19h-20h)
Lieu : Paris, Institut National d’Histoire de l’Art, salle Jullian (1er étage).
Pour tout renseignement et pour l’inscription Zoom : asso.grham@gmail.com

Une réflexion transdisciplinaire articulant histoire sociale de l’art et analyse économique ouvre de nouvelles perspectives sur les origines du marché de l’art et ses développements jusqu’à nos jours. Adoptant cette démarche et élisant comme terrain d’enquête privilégié la peinture vénitienne du CinquecentoFrédéric Gonand présentera une grille de lecture inédite des travaux d’historiens contemporains sur le prix de marché et la productivité des peintres, le développement des foires et des enchères, des marchands et des intermédiaires, des guildes et des Académies ou encore, sur les relations entre les peintres et leurs commanditaires. Une grille de lecture qui reste pertinente pour comprendre le marché de la peinture contemporaine.

N.B. : A propos du tableau présenté, Frédéric Gonand précise : La foire annuelle de Venise (la Sensa) permettait à des peintres étrangers de vendre sur le territoire de la Sérénissime sans être inscrits à la guilde. Elle durait deux semaines en juin, après la fête de l’Ascension (d’où son nom). La Sensa semblait s’insérer dans l’existence plus large de marchés de deuxième main, particulièrement développés en Italie pour les vêtements, et qui dans le cas des peintures étaient alimentés par des ventes après décès du propriétaire. Les peintures échangées étaient généralement de faible valeur.

Frédéric Gonand est depuis 2013 professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine-PSL. Spécialisé en économie de l’énergie, des finances publiques et en macroéconomie, il est également docteur en histoire de l’art de l’EPHE/Ecole du Louvre. En 2022, il a achevé une thèse sous la direction de Michel Hochmann (EPHE – Université PSL) et François-René Martin (Ecole du Louvre et ENSBA) intitulée : « L’influence des facteurs économiques sur la peinture italienne au XVIe siècle : une approche historiographique et transdisciplinaire ». Soutenu devant un jury composé d’historiennes et d’historiens de l’art, ce travail souligne les conditions, les bienfaits et les limites de l’analyse économétrique en histoire de l’art. Il a fait l’objet d’une très récente publication (octobre 2023), préfacée par Pierre-Michel Menger (Collège de France), dans la collection Histoire culturelle des Classiques Garnier

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