Journée d’étude : « Régénérer l’ornement au contact de la Grèce : une idéologie à l’épreuve des faits au siècle des Lumières », mardi 15 avril 2014, Aix-en-Provence, musée Granet, Auditorium

Jeune homme nu : dieu ou athlète. Copie romaine d'après un original grec classique. Journée d’étude – Aix-Marseille Université – Laboratoire « AReA », Telemme, UMR7303
Régénérer l’ornement au contact de la Grèce :
une idéologie à l’épreuve des faits au siècle des Lumières
mardi 15 avril 2014
Aix-en-Provence, musée Granet, Auditorium
Propos
Attachée à une histoire linéaire des styles généralisée au XIXe siècle, l’historiographie de l’art des Lumières distingue spontanément, en les opposant, la sensibilité rocaille et l’émergence d’un goût « à l’antique » dans l’Europe du XVIIIsiècle. En résultent la normalisation et la partition du siècle en deux périodes stylistiques, consécutives et surtout catégoriques – c’est-à-dire réactives l’une à l’autre : l’art « rococo » contre l’art « néoclassique ». Catégorique, ce schéma d’analyse de l’histoire de l’art des Lumières résiste difficilement à l’épreuve des faits et des pratiques. Il est certes indéniable que les actions archéologiques menées dans la région de Naples, puis directement en Grèce, aient nourri chez certains artistes et intellectuels l’ambition d’un possible progrès des arts et des mœurs sur le modèle de la Grèce ancienne. Mais leurs expériences ne désignent, face à la redécouverte de l’Antiquité, qu’une possible attitude, qui ne doit occulter la séduction et la jouissance toute rocaille qui imprègnent aussi, parallèlement, l’imaginaire à l’antique. Telle est la perspective, à la fois historique et historiographique, que cette journée d’étude entend explorer, en questionnant notamment la pertinence d’une frontière, souvent catégorique, entre l’art rocaille et l’imaginaire à l’antique.
Programme
 
9h15 – Vassiliki Gaggadis-Robin (Chargée de recherche, CNRS, Centre Camille Jullian)
De la Grèce de papier, à la rencontre de la Grèce : le comte de Choiseul-Gouffier, un voyageur au siècle des Lumières
 
9h45 –  Claire Ollagnier (ATER, Aix-Marseille Université)
D’une extravagance à l’autre : l’ordre dorique grec dans les expériences architecturales des années 1760-1770
 
10h45 – Christopher Drew Armstrong (Associate Professor, Director of Architectural Studies, Pittsburgh University)
Les Lumières et la Grèce : l’expérience des formes et l’entendement humain
 
11h15 – Christian Michel (Professeur d’histoire de l’art, Université de Lausanne)
Noble opulence et grandeur exhibée : une lecture nominaliste du néo-classicisme
 
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14h30 – Jérôme Fabiani (Conservateur adjoint, musée Granet)
A la recherche de Bernard Toro sculpteur : autour d’un projet d’acquisition du musée Granet
 
Responsable : Marie-Pauline Martin, maître de conférences, Aix-Marseille Université

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