Dans le cadre du programme de l’INHA « Vestiges, indices, paradigmes : lieux et temps des objets d’Afrique (XIVe – XIXe s.) », cet atelier se propose de revenir sur une catégorie classificatoire amplement utilisée pour décrire les objets d’art africains dans les musées et les publications depuis la fin du XIXe siècle, celle de l’ethnie. Si cette discussion sur l’ethnie, avatar du national, n’est pas propre aux études africanistes, elle a pris des dimensions spécifiques en situation coloniale et dans ses ré-appropriations ultérieures en Afrique. Dans les années 1980, les historiens de l’art aux États-Unis sont revenus sur l’équivalence « un style, une ethnie » tandis que les anthropologues et les historiens questionnaient en France les constructions des identités et de leur dénomination. Pourtant, l’ethnie et/ou le style restent toujours deux pôles autour desquels s’articule l’identification des objets. Depuis les années 1980, les modalités de cette articulation ont changé et ont pris des formes différentes dans la recherche et dans les cartels des musées. Cet atelier propose de revenir sur les pratiques et avancées des uns et des autres.
Séance présidée par Eric Michaud (EHESS)
Intervenants
- Richard Fardon (anthropologue, professeur émérite, SOAS, University of London, « The ethnicity of things and the ethnicity of people: the challenges of partial fit »)
- Peter Mark (historien de l’art, professeur émérite, Wesleyan University, chercheur invité à l’INHA)
- Claire Bosc-Tiessé (CNRS / INHA)
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Informations pratiques
17 avril 2019 – 9h30 – 16h30
Galerie Colbert, Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris
Entrée libre
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