Journée d’études : « Œuvres disparues. Sur la disparition des œuvres d’art à l’époque moderne » (Paris, 24 mars 2020)

Sculptures dans l’atelier d’Alberto Giacometti, 1951, photo : Alexander Liberman.

Œuvres disparues. Sur la disparition des œuvres d’art à l’époque moderne

Mardi 24 mars 2020

Institut Giacometti, Paris

Le destin des œuvres d’art n’est ni linéaire ni toujours serein. Point aveugle dans la réflexion sur la modernité, la disparition des œuvres est pourtant un phénomène central dans la création de la période, dans l’histoire matérielle des œuvres d’art, et dans la réflexion historiographique. La journée d’études « Œuvres disparues » souhaite interroger les ressorts et la signification des différents modes de disparition des œuvres d’art dans la première moitié du XXe siècle.

Nombreuses sont les œuvres des avant-gardes, surréalisme et dadaïsme en tête, qui ont pu être abandonnées, enfouies dans l’espoir d’être ressaisies postérieurement, détruites par l’artiste (volontairement ou non), vandalisées, subtilisées, spoliées, et parfois recréées. Le sort de ces œuvres, et leurs différentes réapparitions possibles (réelles, par recréation, documentaires…) soulèvent de nombreux enjeux qui ont partie liée dans l’écriture de l’histoire de l’art du premier vingtième siècle. Plusieurs travaux récents ont ainsi pu se pencher sur ces œuvres disparues de la période moderne (1905-1960). Au croisement du processus créatif individuel et des conséquences plus larges des faits historiques (guerres, exils, destructions massives…), la réflexion portera aussi sur l’effet produit par la réintroduction de ces œuvres dans l’histoire de l’art telle qu’on l’écrit.

Dans plusieurs études de cas, cette journée retracera des histoires d’œuvres singulières qui mettent à l’épreuve la réflexion en l’histoire de l’art. La question de la disparition même, dans la variété de ses modalités d’expression sera ainsi placée au cœur d’une interrogation sur la période moderne. Pourquoi et comment les œuvres disparaissent-elles ? Quel sens donner à leur recréation, accompagnée ou non par les artistes ? Et quelles sont les conséquences, à l’échelle d’un corpus comme dans l’écriture de l’histoire, de la réintroduction d’une œuvre dans le corpus de celles disponibles pour penser la période ?

 

Programme de la journée :

9h30 – Accueil

9h50 – Mot de bienvenue

Catherine Grenier, Directrice de la Fondation Giacometti, Paris, Présidente de l’Institut Giacometti

Christian Alandete, Directeur artistique de l’Institut Giacometti

10h00 – Introduction

Hugo Daniel, Responsable de l’École des Modernités, Institut Giacometti

10h15 – 12h00

Réflexions à partir des œuvres disparues chez Alberto Giacometti

Michèle Kieffer, Responsable du Comité Giacometti, Attachée de conservation, Fondation Giacometti, Paris

Disparaître pour mieux revenir : « Autoportrait, 1912/1960 de Gino Severini »

Nathalie Leleu, chercheuse indépendante

(Modération : Hugo Daniel, Responsable de l’École des Modernités, Institut Giacometti)

14h30 – 16h00

Objets trouvés, objets perdus : quelques disparitions surréalistes

Katia Sowels, doctorante en histoire de l’art, ENS / Université Paris 1 – Panthéon– Sorbonne

Itinéraire d’une œuvre dada disparue : Tatlin at Home de Raoul Hausmann

Cécile Bargues, historienne de l’art

(Modération : Emilie Bouvard, Directrice des Collections, Fondation Giacometti)

16h00 – 17h30

Sauver de l’oubli. Fabrique et dispositifs de la postérité dans l’art moderne

Marion Grébert, docteure en histoire de l’art, boursière de l’Institut Giacometti

À six pieds sous terre

Denys Riout, professeur honoraire d’histoire de l’art contemporain, Université Paris 1 – Panthéon – Sorbonne

(Modération : Camille Paulhan, docteure en histoire de l’art, critique d’art).

 

Source : https://www.fondation-giacometti.fr/fr/evenement/104/a-la-recherche-des-oeuvres-disparues

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