Journée d’études : « Vendre, promouvoir, éduquer : expositions et sociétés dans les colonies françaises, de 1830 aux indépendances »

Ces journées d’études, qui se tiendront les 3 et 4 novembre 2011 au musée d’Aquitaine à Bordeaux, entendent examiner les différents agents et facteurs qui contribuent à préparer, à structurer et à stimuler le marché de l’art contemporain – l’expression désignant ici l’art occidental ou d’inspiration occidentale – dans les colonies françaises, de 1830 aux indépendances. Cette thématique entrecroise deux champs de recherche prospectés par les historiens de l’art du Centre François-Georges Pariset : l’étude du marché de l’art et celle du domaine colonial.

Quels sont les acteurs du marché de l’art dans le domaine colonial français ? Les premières sociétés recensées à ce jour apparaissent sous le Second Empire, se développent sous la IIIe République et se multiplient dans la première moitié du XXe siècle. Que doivent-elles à ce modèle éprouvé que sont les sociétés des amis des arts, épine dorsale du développement du marché de l’art en province ? Quel a été le rôle respectif de la puissance publique, des élites locales et des artistes dans la création et le développement des sociétés ou des expositions dans les colonies ? Voit-on se développer parallèlement des galeries privées ? Quelle a été l’attitude des artistes vis-à-vis de ce marché, qu’il s’agisse des artistes de métropole, de ceux qui ont choisi de vivre et de travailler sur place, ou des artistes indigènes, formés localement ? Comment ces sociétés évoluent-elles et que deviennent-elles après les indépendances ? Le développement de la vie artistique dans les colonies recouvre bien des enjeux sensiblement différents d’un contexte à un autre, enjeux qu’une analyse critique des discours générés par cette activité permettra de mieux cerner.

L’histoire des sociétés et des expositions dans les colonies ne peut se faire sans une mise en relation avec les structures métropolitaines, comme la Société des peintres orientalistes français ou la Société des artistes coloniaux, et les institutions qui encadrent le développement de la vie artistique, en particulier celles qui ont une vocation d’enseignement. Il semble aussi nécessaire d’examiner les rapports entre ce champ d’étude et des manifestations n’ayant pas eu comme but principal le développement du marché de l’art mais qui apparaissent en relation avec les objectifs généralement poursuivis par les organisateurs d’expositions : la promotion d’un modèle artistique, le développement du goût pour les arts ou l’éducation artistique.

Les programmes détaillés et sommaires sont disponibles sur demande.

Contact : Laurent.Houssais@u-bordeaux3.fr

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