Séminaire – « Teintures naturelles ou colorants de synthèse ? » : Couleurs vivantes au Japon ( 12 février 2019, Paris)

Gammes de bleus d'après Antoine Janot © Marie-Anne Sarda

Gammes de bleus d’après Antoine Janot © Marie-Anne Sarda

Designer costumes et textile pour les arts vivants, Sandrine Rozier s’est spécialisée et engagée dans le renouveau des colorants naturels en introduisant leur usage à l’Académie Fratellini, à l’Opéra Comique et au Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence.

Lors de cette rencontre, elle nous fera part de son son séjour à la Villa Kujoyama de Kyoto en 2018. S’appuyant sur un réseau de maîtres-teinturiers existant, elle a exploré au fil de sa résidence le lien entre usage des plantes et sensorialité de la couleur. Sandrine Rozier nous présentera notamment les différentes teintures à l’indigo en cuves fermentées qu’elle a réalisées avec la collaboration de Akiko Ishigaki (Iriomote), Takashi Sawano (Okinawa), Hiroyuki Shindo (Miyama, Kyoto), Hisako Sumi (Hokkaido), Kazuki Yamazaki (Kawasaki, Kamagawa) et David Santandreu (Courniou, France). La Villa Kujoyama est une antenne de l’Institut Français du Japon et reçoit le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller et de l’Institut Français.

Lors de la conférence, un ensemble de soies teintes en 2018 auprès de différents maîtres-teinturiers japonais sera présenté en direct au public.

Intervenante

  • Sandrine Rozier (designer costumes et textile)

À propos du séminaire

Alors que l’invention des colorants de synthèse au cours de la seconde moitié du XIXe siècle est la plus célèbre découverte scientifique européenne de l’époque, la transition quant à l’usage dans le textile des teintures naturelles et/ou des colorants de synthèse reste largement méconnue. L’Institut national d’histoire de l’art a ouvert en 2017 un nouveau programme de recherche consacré aux colorants utilisés de 1850 à 1914, à leurs inventeurs, chimistes et teinturiers, et à leurs utilisateurs, manufactures et maisons de couture, avec pour objectif essentiel de lier les données de l’histoire des sciences à des faits textiles, attestés par des pièces conservées dans les collections publiques françaises. Prenant la suite du mouvement d’étude de la mode et du vêtement né dans les années 1980 en Europe et aux États-Unis, le programme en constitue un jalon à même d’en susciter une relecture. Plus largement, il invite à une réévaluation de la réception de la couleur au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, sur la base des données matérielles. À partir de la présentation de précieux manuels de teinture, de livres d’échantillons historiques ou de textiles teints, le séminaire abordera notamment la question des rapports de couleurs du XVIIIe siècle à nos jours, sur laine et soie.

Voir le programme complet du séminaire

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Informations pratiques

12 février 2019 18h-20h30

École nationale supérieure des arts décoratifs, auditorium
31 Rue d’Ulm, 75005 Paris

Entrée libre

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