Table ronde : « Piazza Navona, ou Place Navone, la plus belle & la plus grande » – Cycle « A propos d’un livre d’histoire de l’architecture »

couverture pub navPrésentation de « Piazza Navona, ou Place Navone, la plus belle & la plus grande » : du stade de Domitien à la place moderne, histoire d’une évolution urbaine, par Jean-François Bernard, architecte et archéologue à Archéovision (UMS 3657, Bordeaux).

Dans le cadre de ce cycle consacré aux publications récentes en histoire de l’architecture, cette nouvelle rencontre propose une présentation de l’ouvrage collectif intitulé Piazza Navona…, paru en 2014 et dirigé par Jean-François Bernard. Résultat d’un projet de recherche international, le livre analyse l’évolution de la forme urbaine et le phénomène exceptionnel de rémanence architecturale du site depuis le stade antique de Domitien jusqu’à la place moderne. Ce processus, au cours duquel s’articulent destructions et réutilisations, est abordé à travers 43 contributions par des scientifiques venus d’horizons disciplinaires variés : enseignants-chercheurs, professionnels des surintendances des biens culturels, des musées et des archives.
La genèse de cette étude, les expérimentations méthodologiques et les outils documentaires et de représentation développés pour ce projet sont autant de points qui seront abordés. Ils justifient le caractère profondément novateur d’une démarche historique qui met en regard les transformations morphologiques du bâti et l’histoire sociale du lieu, à travers l’évocation de l’économie et de la société de la place, des usages et des représentations du site.

Cette production scientifique sera soumise à la lecture croisée d’un chercheur étranger en la personne de Panayotis Tournikiotis. Publié en 1994, son ouvrage Parthenon and its impact on modern times visait à inscrire l’étude du monument grec, jusqu’alors circonscrite au domaine de l’architecture antique, dans le champ de l’histoire de la pensée et des représentations occidentales modernes. Ce dernier supervise actuellement une édition abrégée en anglais du livre et prépare, en tant que directeur, une série de petits livres sur l’impact de l’Acropole, dont le premier volume portera sur la relation entre archéologie et architecture sur les sites autour du sanctuaire.

La séance sera animée par Ambre Vilain, pensionnaire scientifique à l’INHA.

Biographies

Architecte DPLG, Jean-François Bernard a soutenu sa thèse de doctorat en histoire ancienne sur le Koilon et la cavea (Contribution aux recherches menées sur l’architecture du spectacle, université de Bordeaux III).  Après avoir occupé le poste d’architecte de fouilles de l’Institut d’Études Anatoliennes à Istanbul, il a ensuite rejoint l’Institut de recherche sur l’architecture antique (CNRS UMR 6222, Aix-en-Provence) en tant qu’ingénieur de recherche. De 2002 à 2013, il est nommé responsable du service archéologique de l’École française de Rome et a assuré la direction du programme de recherche intitulé « Piazza Navona », dont la publication présentée marque l’aboutissement. La Place Navone s’inscrit au coeur d’un champ de recherche qui, à travers les nombreuses publications de J.-F. Bernard, recouvre entre autres le thème de l’architecture de spectacle antique, la problématique de la réutilisation du patrimoine antique ainsi que la question de la représentation architecturale par les nouvelles technologies de l’informatique.

Architecte ingénieur diplômé de l’École d’architecture de l’Université nationale technique d’Athènes, Panayotis Tournikiotis a reçu une triple formation à Paris en géographie, urbanisme et architecture, et philosophie de la culture. Sa thèse de doctorat de 3e cycle en géographie portait sur la naissance et l’évolution urbaine du quartier de Pagrati à Athènes (université de Paris X). Il a ensuite consacré son doctorat d’État en Lettres et Sciences humaines à l’historiographie de l’architecture moderne (université de Paris VIII), qui a donné lieu à une publication de référence en 1999. À l’image de l’ouvrage portant sur le Parthénon, ses recherches interrogent le mouvement moderne à travers ses personnalités (Adolf Loos, Le Corbusier) ou ses fondements théoriques, en même temps qu’elles embrassent les questions posées par la conservation du patrimoine architectural et urbain en Grèce. P. Tournikiotis a été à ce titre directeur du projet et conseiller scientifique de la mise en œuvre de la restructuration du centre d’Athènes « Re-think Athens: Towards a new city center » pour le Ministère du développement et des transports ainsi que la Fondation Onassis (2011-2014).

2 juin 2015 – 18h-20h
Galerie Colbert
Salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
entrée libre

Accès :
2, rue Vivienne
75002 Paris

Pour en savoir plus, cliquez ici.

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