Appel à communication : « Mythes, légendes et Histoire : la réalité dépassée ? » (Montréal, 2015)

Guido RENI, La Chute des géants, 1637Les mythes et les légendes sont inhérents à toutes les civilisations et participent à la construction de la culture. Leurs transformations leur sont essentielles : notamment suscitées par l’évolution des sociétés et les échanges internationaux, elles attestent de la manière dont les sociétés perçoivent leur propre Histoire. Les mythes sont des discours idéalisés sur des personnages, des phénomènes, des évènements historiques ; les légendes, quant à elles, sont des récits à caractère merveilleux qui transforment les faits historiques, tantôt par l’imagination populaire, tantôt par l’invention poétique.

L’Histoire, les mythes et les légendes sont tous trois des discours sur le réel qui interagissent dans la culture populaire, l’éducation et la mémoire collective. Par ces interactions, permettent-ils le dépassement de la réalité ? Dans la mesure où l’Histoire connait des évolutions, qui consistent notamment à récuser les discours biaisés et les réutilisations du réel, quels outils offre-t-elle pour établir les (ou des) limites entre réalité et fiction ? Comment est-ce que les mythes et les légendes, au contraire, les déconstruisent-ils ? Dans une perspective de pluralité des mythes et des légendes qui ont façonné notre culture et celles des autres, comment ces récits se sont-ils influencés ? Comment se sont-ils intégrés à l’Histoire ? Comment les mythes et les légendes deviennent-ils des vecteurs de l’Histoire collective de certaines civilisations ? Est-ce que les Histoires écrite et orale s’influencent et contribuent à l’intégration des mythes et des légendes à une Histoire globale ? Dans une perspective plus large, est-ce que d’autres disciplines, telles que la sociologie ou l’anthropologie, contribuent à rendre les limites entre réalité et fiction plus floues ou plus nettes ?

Dans la littérature et les arts visuels, les mythes et les légendes font l’objet de transformations en fonction de l’époque qui les produit. En effet, dans la mesure où ils participent à la construction d’une identité nationale et au renforcement des valeurs véhiculées par le pouvoir, ils sont ancrés dans le passé afin d’y trouver les racines nécessaires pour regrouper les individus. La réutilisation des mythes et des légendes dans les arts permet-elle de préserver la mémoire historique ? Quelle est la responsabilité des historiens dans la transmission de la mémoire d’une figure glorieuse ou d’un évènement du passé ? Quelles sont les tensions entre les exigences propres aux médias et celles des historiens ? La pratique historienne a grandement évoluée depuis les Histoires d’Hérodote. Dans cette perspective, mythes et légendes ont-ils encore leur place dans la trame narrative du temps ?


Nous invitons les jeunes chercheurs de tout cycle et toute discipline dont les travaux portent sur les thématiques ci-dessous à contribuer au XXIIe Colloque International Interdisciplinaire des Cycles Supérieurs de l’Université de Montréal.
Merci d’envoyer vos propositions de communication et de session en anglais ou en français (250 mots maximum) avant le 23 décembre 2014 à minuit, à l’adresse qui suit : colloqueumontreal2015@gmail.com avec une copie à marie.zissis@umontreal.ca. Les communications hors thème pourront également être considérées.

Prière d’indiquer votre nom et prénom et affiliation institutionnelle ainsi qu’une demande de subvention avec le coût du voyage estimé, si nécessaire.

 

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