Journée d’étude : « Les ruines comme documents : le cas de la Grande Guerre » (Paris, 21 octobre 2016)

journee-ruinesLa Première Guerre mondiale a élevé la violence de guerre à des seuils jusque-là inédits. Le conflit fut à l’origine de nombreuses destructions sur le front franco-allemand, donnant naissance, en Europe, à des ruines nouvelles, des « ruines de guerre », à l’exemple des cathédrales bombardées. Si ces dernières seront restaurées, des villages entiers furent définitivement rayés de la carte, le paysage a été durablement bouleversé par les pluies d’obus d’artillerie. Ces destructions monumentales, impressionnantes, ont donné lieu à une iconographie abondante, tant graphique, picturale que photographique. Elles ont aussi conduit à l’élaboration d’un imaginaire du passé, celui d’une France préservée des ravages des destructions. Ces images multiples, montrant les ruines comme les vestiges détruits de la France, constituent autant de documents pour l’histoire. Cette journée d’étude propose de revenir sur l’imaginaire de la ruine durant la Grande Guerre, de considérer sa représentation par artistes et photographes, la naissance d’une historiographie et l’archivage de ces documents dans de grandes collections nationales comme celle du musée de l’armée.

« Les ruines comme documents : le cas de la Grande Guerre » le 21 octobre 2016 de 14h15 à 18h30, au CNRS Pouchet, Paris.

Sous la direction de Claire Maingon, maître de conférences à l’Université de Rouen (histoire de l’art contemporain XIXe-XXIe siècles), directrice de la rédaction de la revue Sculptures. Études sur la sculpture (XIX-XXIe siècle), éd. PURH et de François-René Martin Professeur à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, membre de l’équipe Histoire de l’art. Processus de création et genèse de l’oeuvre, de l’ITEM.

 

14h15
Introduction

14h30

Michela Passini, docteure en histoire de l’art et chercheur au CNRS, Institut d’histoire moderne et contemporaine/ENS
Les ruines comme objet d’histoire : la première historiographie des monuments détruits et l’essor d’une communauté savante

15h15

Sylvie Leray-Burimi, conservateur en chef en charge du département des peintures, dessins, estampes et photographies au musée de l’Armée
Les ruines de la Grande Guerre et les collections iconographiques du musée de l’armée, collecte, présentation, réception

16h

Jean-Marc Hofman, attaché de conservation, adjoint conservateur à la Cité de l’architecture et du patrimoine / musée des Monuments français
Mémoire de la France monumentale : les collections de moulage du musée de sculpture comparée

16h45

Victor Claass, assistant scientifique au Centre allemand d’histoire de l’art de Paris
« Cette France ne peut plus durer ». 1914, ou le chant du cygne de la modernité

17h30

Claire Maingon, maître de conférences à l’Université de Rouen
Les lumières de la guerre : une vision sensible de la ruine

 

L’Institut des textes et manuscrits modernes (ITEM – ENS/CNRS),  l’École nationale supérieure des beaux-arts (Ensba), l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne se sont associés dans un programme de recherche sur la problématique des ruines (histoire de l’art, cinéma, photographie, littérature, esthétique…). Le Centre allemand d’histoire de l’art est également partenaire. Faisant appel aux savoirs de plusieurs disciplines, le programme vise à explorer la thématique au-delà de l’univers occidental. Soutenu par Paris Sciences et Lettres University (PSL), ce projet comprend une série de journées d’étude qui se tiendront dans différents établissements partenaires de juin 2015 au printemps 2017.

La demi journée d’étude « Les ruines comme documents : le cas de la Grande Guerre » se tiendra le 21 octobre 2016 de 14h15 à 18h30 au CNRS Pouchet, 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris, salle 159, premier étage

Inscription souhaitée pour le public :
programmeruines@gmail.com

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