Anonyme, Singerie, école française du XVIIIe siècle, marché de l’art.
Soutenance de thèse de doctorat en histoire de l’art : « La peinture animalière en France au XVIIIe siècle (1699-1793) : quand l’animal devint sujet », de Loreline Pelletier.
Vendredi 10 janvier 2020 à 9h30, à l’université de Lille, campus Pont de bois (Villeneuve d’Ascq) – Salle A1.152.
Résumé de la thèse :
Il fallut attendre les prémices du XVIIIe siècle pour qu’en France, sous l’impulsion d’artistes flamands, quelques peintres commencent à s’intéresser aux animaux. À l’heure à laquelle était rejetée la thèse cartésienne de l’animal-machine au profit d’un regard nouveau sur la sensibilité animale, et alors qu’était débattue la question de l’âme des bêtes, les animaux, jusqu’alors cantonnés au rôle de simples figurants, acquirent une place nouvelle dans la peinture. Pourtant, malgré les nombreuses études portant sur la représentation des animaux à travers le temps, la peinture animalière demeure encore très peu étudiée. Cette thèse n’a pas pour objet la représentation des animaux dans la peinture mais bien la peinture animalière considérée comme un genre pictural à part entière. Au premier plan de compositions aux thématiques diverses où il est mis en exergue, l’animal, désormais seul sur la toile, est devenu sujet. Qu’est-ce qui unit Le Singe antiquaire de Chardin au Portrait d’un Cavalier King Charles de Jean-Baptiste Huet ? Comment l‘Hallali de cerf d’Alexandre-François Desportes et l’Allégorie du Feu de Jean-Baptiste Oudry entrent-elles en résonance ? C’est au prisme de la figure centrale des animaux que ces œuvres, pourtant si différentes, sont appréhendées dans cette étude. En envisageant les animaux comme sujet(s) – celui des peintres et de leurs contemporains, mais aussi celui de ce travail –, et tout en interrogeant la notion fondamentale de genre pictural ainsi que la multiplicité du terme même de « sujet », cette thèse entend mettre en lumière le développement ainsi que la construction théorique et pratique de la peinture animalière française du XVIIIe siècle.
Composition du jury :
Monsieur Martial Guédron, professeur d’histoire de l’art, université de Strasbourg
Monsieur Jean-Luc Guichet, maître de conférence HDR en philosophie, université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Madame Emmanuelle Héran, conservatrice du patrimoine, Paris, collections des jardin
Monsieur Patrick Michel, professeur d’histoire de l’art moderne, université de Lille, directeur de thèse
Monsieur Nicolas Milovanovic, conservateur en chef du patrimoine, Paris, département des Peintures du musée du Louvre
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