Journées d’étude : « Patrimoines spoliés. Regards croisés France – Allemagne » (Paris, 2–3 juin 2016)

Soldats americains du 101st Airborne Division chargeant sur un camion des oeuvres d'art volees par Hermann Goering, mai 1945 (ici des sculptures et le tableau "Adam et Eve" de Franz Floris que Goering gardait dans son bunker de Wemholz pres de Berchtesgaden. Les soldats vident le bunker. Ils organiseront par la suite une exposition de ces oeuvres a Konigsee) --- WWII: STOLEN ART, 1945. American soldiers loading works of art stolen by Hermann Goering onto a truck. Photograph, 1945.

La recherche de provenance, discipline à part entière de l’histoire de l’art, suscite depuis une quinzaine d’années une attention accrue, tant auprès des spécialistes que d’un public plus large. Il s’agit d’explorer l’histoire du transfert de propriétés d’une œuvre d’art, avec des perspectives qui peuvent varier grandement selon que la recherche s’inscrit dans un contexte commercial, universitaire ou muséal. En Allemagne, la recherche de provenance a pris une place croissante dans la conscience collective, notamment depuis la signature des accords de Washington portant sur l’indemnisation des spoliations de familles juives (1998), et à travers des restitutions spectaculaires comme celle du tableau Scène de rue à Berlin d’Ernst Ludwig Kirchner issu de la collection Hess, la revendication des héritiers Flechtheim ou encore la découverte récente de la Collection Gurlitt à Munich. Toutefois, cette discipline est l’objet de controverses plus vives que jamais.

Les recherches de provenance ne s’arrêtent pas aux frontières nationales. Pourtant, il est fréquent que les institutions, les méthodes et les outils de travail à travers lesquels elles s’élaborent ne soient pas ou très peu connus hors de leur pays d’origine. C’est dans l’optique d’un renforcement de la coopération entre la France et l’Allemagne que l’Institut national du patrimoine (INP) et le Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris) organisent, en partenariat avec l’Arbeitskreis Provenienzforschung (Association Recherches sur les Spoliations) et l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), ces journées d’études, qui permettront de présenter pour la première fois toutes les facettes de la recherche de provenance allemande et française. Les intervenants des deux pays, tous des experts dans les domaines respectifs du droit de l’art, de la muséologie et de la recherche de provenance, présenteront les sources et méthodes de leurs recherches, leurs projets actuels, et seront invités par les modérateurs à dialoguer ensemble.

Ces journées d’étude se dérouleront dans l’auditorium de la Galerie Colbert au 2, rue Vivienne, 75002 Paris. Les conférences seront toutes publiques, dans la limite des places disponibles, cf. http://www.inp.fr/Recherche-colloques-et-editions/Manifestations-scientifiques/Colloques/Programme/Patrimoines-spolies.-Regards-croises-France-Allemagne. Une interprétation simultanée sera assurée vers le français comme vers l’allemand.

Rencontre de Jeunes Chercheurs :

Outre ces interventions de spécialistes, une rencontre de réseautage aura lieu dans l’après-midi du 3 juin pour un groupe de 20 participants préalablement sélectionnés, en présence de Mathilde Heitmann-Taillefer (DFK Paris), Astrid Köhler (DFK Paris) et Emmanuelle Polack (INHA). L’objectif de cette rencontre est de promouvoir un échange constructif entre jeunes professionnels, d’une part, et étudiants allemands et français, d’autre part.

Ce module complémentaire s’adresse aux participants intéressés âgés de 30 ans au plus, l’idée étant d’avoir une représentation paritaire entre Français et Allemands. La rencontre se tiendra au Mémorial de la Shoah au 17, rue Geoffroy-l’Asnier, 75004 Paris. Une brève présentation de chacun des participants sera suivie d‘un débat sur la recherche de provenance et d’une visite commentée du Mémorial.

Modalités de candidature pour la rencontre de Jeunes Chercheurs :

Les personnes intéressées sont priées d’envoyer une courte lettre de motivation accompagnée d’un CV récent d’ici au 20 mai 2016. L’ensemble des pièces doit être envoyé en un seul document PDF par courrier électronique avec la mention « rencontre de réseautage – recherche de provenance » en objet, à Julia Drost, jdrost@dfk-paris.org (avec Astrid Köhler en copie, akoehler@dfk-paris.org ).

Nous pourrons retenir jusqu’à dix candidatures françaises de jeunes historiens d’art, conservateurs du patrimoine et muséologues, ainsi que d’étudiants des disciplines correspondantes, la limite d’âge étant fixée à 30 ans.

Pour plus d’informations, contacter Astrid Köhler, akoehler@dfk-paris.org.

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