Appel à communication : « Désordres, débats et discordances à l’époque moderne (XVe-XVIIIe siècles) » (mai 2015, Québec, Sherbrooke)

José de Ribera, Le Christ parmi les Docteurs, ca 1630, VienneLe désordre, sous toutes ses formes, bouleverse le cours normal des événements, ne serait-ce que pour un bref moment, alors que ce déséquilibre, cette effervescence laissent des traces qui nous permettent de mieux cerner les préoccupations qui s’affrontent lors de querelles. C’est pourquoi les confrontations sont des lieux privilégiés d’observation d’une multitude d’enjeux croisés, qu’ils soient politiques, sociaux, religieux, culturels, philosophiques ou littéraires. Rarement un conflit est-il cloisonné : pensons par exemple aux guerres de religion ou de façon plus générale aux polémiques à caractère religieux, qui révèlent de manière dramatique cet enchevêtrement.

Or, derrière chaque débat, derrière les formes qu’il prend (parole, écriture, arme), se cache souvent une tension . . . → En lire plus

Appel à publication : « La nature du naturalisme »: un questionnement transhistorique », RACAR (Revue d’art canadienne / Canadian Art Review)

Michelangelo Merisi da Caravaggio, La Mort de la Vierge (détail)En dépit de sa complexité et de ses ambiguïtés, la définition du naturalisme dans l’art est souvent tenue pour acquise. En effet, l’histoire de l’art continue d’être schématiquement divisée en périodes selon le degré de naturalisme. Ainsi, par exemple, les chapiteaux végétaux remarquablement véridiques de la cathédrale de Reims sont décrits comme une rupture par rapport au style médiéval qui serait typiquement « abstrait » ; et des artistes comme Caravage sont régulièrement étiquetés « naturalistes » dans des textes historiographiques divers, sans que cette description soit sérieusement expliquée ni remise en question.Il est évident, pourtant, que les relations entre . . . → En lire plus

Colloque : « L’arte dal naturale da Alberti a Pietro da Cortona » (Rome, 12-13 juin 2014)

Öèôðîâàÿ ðåïðîäóêöèÿ íàõîäèòñÿ â èíòåðíåò-ìóçåå Gallerix.ruDepuis l’Antiquité, les arts visuels se définissent d’abord par l’analogie avec la poésie, en tant qu’art imitant la nature (Aristote). Cette analogie marquera — comme nous le savons — toute la théorie de l’art de l’époque moderne. Aucun texte théorique sur les arts n’ignore le concept d’imitation, aucun discours critique ne s’y réfère pas. La notion du dal naturale, d’après nature, est une notion clé. Cette référence a été sans cesse définie et redéfinie selon les lieux et les périodes. L’arte dal naturale de Vasari n’a rien à voir avec celui du Caravage, tout comme le « modèle naturel » de Watteau est très éloigné . . . → En lire plus