Journée d’étude : « Globalismes » — revue Marges (Paris, 24 octobre 2015)

Global ArtLe constat d’un « art global » offre, depuis la fin des années 1980, une riche matière de réflexion aux théoriciens et aux historiens de l’art ainsi qu’aux commissaires d’exposition et aux professionnels des musées. Selon la définition du spécialiste des Global Studies Hans Belting, aujourd’hui, l’art contemporain peut être appréhendé comme synonyme de global art, le « globalisme » étant, selon lui, l’antithèse de l’universalisme dans la mesure où il décentre une vision du monde unifiée, en s’orientant vers des modernités multiples. Un nouveau capital cognitif se déploie ainsi sous forme de colloques, de séminaires, de publications et de programmes de recherche, d’accrochages de musées et d’expositions. La littérature produite par les Global Studies met en avant deux approches : la première relie l’art contemporain à l’évolution du musée, des biennales, des foires, etc., à la lumière de la globalisation économique, la deuxième dénonce les inégalités dans les modalités d’accès au monde de l’art contemporain et considère que le processus d’institutionnalisation ne fonctionnent pas de la même manière pour tous. Cette dernière dénonce aussi l’assimilation des nouveaux arrivés soumis et réduits par les codes et les formats imposés par le marché international.

L’art global, serait-il en train de se transformer en nouveau canon contemporain qui, à l’instar des anciens –ismes du XXe siècle, annulerait les complexités et, en codifiant des réalités diverses sous forme d’un récit homogène et stable, légitimerait certaines productions au détriment d’autres ? Comment la théorie/la recherche/les pratiques curatoriales peuvent-elles, le cas échéant, intervenir, pour inverser ou conforter cette tendance ? Quelles possibilités concrètes y a-t-il de refuser un canon et de créer de nouveaux outils pour penser de nouvelles perspectives pour l’art de notre temps ?

INHA, Salle Giorgio Vasari
2, rue Vivienne, 75002 Paris (Métro Bourse), Entrée libre

PROGRAMME

9h15 / Présentation de la journée, par Angelica Gonzalez Vazquez et Gabriel Ferreira Zacarias

9h30 / « Too early too late. Modernité et contemporanéité. Moyen Orient », par Michela Gulia (Université de Palerme)

10h / « L’art contemporain comme lieu de production d’un discours post-identitaire », par Meryem Moulay (EHESS)

10h30 / Discussion

10h45 / Pause

11h / « La Stararchitecture », par Camille Rouchi (Université de Paris 1)

11h30 / « De l’Occident en Chine, l’étude de l’expression art abstrait », par Shiyan Li (Université d’Aix-Marseille, LESA)

12h / Discussion

12h30 / Déjeuner

14h / « Une critique d’art d’un autre genre, la critique d’art chinoise », par Anny Lazarus (Université d’Aix-Marseille, AMU)

14h30 / « Comment articulier le local dans le global : la traduction Afrique du sud », par Katja Gentric (Université de Bourgogne)

15h / Discussion

15h15 / Pause

15h30 / « Modernidade, art brésilien du 20e siècle. Dislocation et assimilation à l’aube de la globalisation », par Camilla Bachelany (EHESS)

16h / « Permanences et mutations dans les perceptions de l’art est-européen», par Jovan Mrvaljeic (Université de Paris 8)

16h30 / Discussion, conclusion de la journée

 

http://bit.ly/1fYIHew
http://marges.revues.org/

 

 

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