Revue Histoire de l’art, n° 82. Jean-Baptiste Clais : « Du Népal au Sardanapale. Un itinéraire indien dans l’œuvre de Delacroix »

Jean-Baptiste Clais Du Népal au Sardanapale Un itinéraire indien dans l’œuvre de Delacroix Histoire de l’art, numéro 82 (2018/1)

ÉTUDE

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Fig. 1. Le Kukri du musée Delacroix.

Le musée national Eugène Delacroix conserve un kukri, un couteau népalais traditionnel provenant de la collection personnelle du peintre (fig. 1)[1]. Le kukri est à la fois l’arme de guerre des montagnards népalais et leur outil de tous les jours servant par exemple à couper du bois, à défricher, etc. Différents écrits ethnographiques le décrivent comme un attribut viril essentiel dans la société népalaise. . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 81 | Varia. Pascale Sicard : « Suaires mécaniques ? Quelques portraits Jacquard (2005-2013) de Chuck Close (né en 1940) »

Pascale Sicard Suaires mécaniques ? Quelques portraits Jacquard (2005-2013) de Chuck Close (né en 1940) Histoire de l’art, numéro 81 (2017/2)

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Chuck Close est un artiste américain contemporain très connu aux États-Unis et dont l’œuvre commence à être mieux apprécié dans le reste du monde grâce à des expositions itinérantes et à diverses publications. Close représente depuis la fin des années 1960 des visages ainsi que des fleurs (qui ont selon lui une parenté avec les visages), dans une facture réaliste voire hyperréaliste1. Les œuvres de Close ont la plupart du temps des dimensions monumentales.

Si la peinture de Close fait prime sur le marché de l’art, ses tapisseries (qui comptent deux séries, . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 81 | Varia. Pauline Mari : « Les Diagonales du fou. Dans L’Œil du labyrinthe de Mario Caiano »

Pauline Mari Les Diagonales du fou Dans L’Œil du labyrinthe de Mario Caiano Histoire de l’art, numéro 81 (2017/2)

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Parabole du non-voyant

Fig. 1. Affiche de L’Occhio nel labirinto (Mario Caiano, 1972), 35 mm, couleurs.

Voici comment Mario Caiano fait débuter L’Occhio nel labirinto (L’Œil du labyrinthe), giallo de coproduction italo-monégasque, tourné en Italie et distribué en 19721 : au son d’une partition de jazz signée Roberto Nicolosi, les titres rouges du générique apparaissent dans le noir sur . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 81 | Varia. Thierry Reynard : « La chapelle des pénitents du Confalon de Lyon : genèse d’une construction (1614-1637) »

Thierry Reynard La chapelle des pénitents du Confalon de Lyon : genèse d’une construction (1614-1637) Histoire de l’art, numéro 80 (2017/1)

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La chapelle des pénitents blancs du Confalon est un des lieux mythiques de Lyon : l’édifice disparu au XIXe siècle, le peu de représentations figurées attestant de sa présence, le fastueux ensemble de tableaux qui la décorait y contribuèrent, mais pas seulement. Gilles Chomer1 la choisit comme objet d’étude (tableaux et décor), intrigué sans doute par la description qu’en faisait Clapasson en 17412 puisqu’on y trouvait associés, cas rare à Lyon, deux tableaux de Louis Cretey et pas moins de six tableaux de Thomas Blanchet (les études sur ces deux peintres commençaient à . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 81. Vincenzo Paudice : « Du ‘Bertuccione‘ de Giorgio Vasari au ‘Gatto Mammone‘ de Giovanni Battista Passeri : l’évolution du topos du singe-peintre dans la littérature artistique italienne de la première modernité »

Vincenzo Paudice Du ‘Bertuccione‘ de Giorgio Vasari au ‘Gatto Mammone‘ de Giovanni Battista Passeri : l’évolution du topos du singe-peintre dans la littérature artistique italienne de la première modernité Histoire de l’art, numéro 81 (2017/2)

ETUDE

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Figura Diaboli, allégorie du péché, de la vanité, de la passion érotique, de l’indécence sexuelle, des pouvoirs de l’homme et d’autres encore ; l’image du singe a incarné, du Moyen Âge au XVIIIe siècle, une gamme si vaste de symboles et de concepts, qu’il est quasiment impossible de tous les mentionner1. Dans la longue tradition littéraire et artistique européenne, le singe a notamment été attaché au concept d’imitation, tant dans une acception positive (imitatio sapiens) que négative (imitatio insipiens)2, au . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 81. Eduardo Jorge de Oliveira : « Fictions de l’animalité I : L’invention d’une peau chez Nuno Ramos »

Eduardo Jorge de Oliveira Fictions de l’animalité I : L’invention d’une peau chez Nuno Ramos Histoire de l’art, numéro 81 (2017/2)

ETUDE

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Introduction : l’effet de l’immanence dans la fiction

Dans le premier chapitre de sa Théorie de la Religion (1947) intitulé « L’animalité », Georges Bataille a saisi de l’animalité les signes de l’immanence et de l’immédiateté. Étant donné qu’il est dans un rapport de force direct avec le milieu sans être subordonné, ou subordonnant, l’animal reste donc indépendant et détaché de la conscience humaine. Par une figurabilité animale, Bataille a saisi les notions d’immanence et d’immédiateté. Selon lui, les deux notions se placent à « mi-chemin » de la conscience humaine, à savoir que . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 80 | Varia. Carolin Görgen : « Historiens du territoire et de la pratique : les photographes du California Camera Club »

Carolin Görgen Historiens du territoire et de la pratique : les photographes du California Camera Club Histoire de l’art, numéro 80 (2017/1)

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Si la Californie de la fin du XIXe siècle apparaît comme un endroit lointain, doté à la fois d’opportunités économiques et d’un puissant potentiel esthétique, c’est en partie grâce à une communauté de photographes amateurs étroitement impliquée dans un réseau local forgé dès les années 18901. Dans ce Golden State connu dans l’histoire américaine comme un territoire prétendument « vide », offrant des espaces naturels vierges et une civilisation marquée par l’esprit pionnier de la « frontière », il importe de comprendre le potentiel visuel qu’a su utiliser cette nouvelle société de l’ouest à . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 80 | Varia. Joséphine Jibokji : « Yves Klein ou l’imaginaire du saut sans chute : histoire d’un motif impossible »

Joséphine Jibokji Yves Klein ou l’imaginaire du saut sans chute : histoire d’un motif impossible Histoire de l’art, numéro 80 (2017/1)

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[1]

 

Fig. 1. Yves Klein, Dimanche 27 novembre 1960 (Le journal d’un seul jour), 1960, Impression typographique recto-verso en noir, feuillet double, 55,5 x 38 cm © Succession Yves Klein, ADAGP, Paris, 2018.

Le 19 octobre 1960, Yves Klein saute d’un petit immeuble de Fontenay-aux-Roses. Au faîte de son envol, il est photographié par Harry Shunk et John Kender pour être ensuite réceptionné . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n° 79 | Varia. Pamela Bianchi : « Un espace à part : le plafond »

Pamela Bianchi Un espace à part : le plafond Histoire de l’art, numéro 79 (2016/2)

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Sénèque nous peint un plafond mobile, dont le mouvement circulaire imitait les mouvements du ciel, et dont les révolutions se succédaient suivant les saisons[i].

Selon Germano Celant, le traditionnel espace d’exposition serait à voir comme une simple « boîte façonnée » (scatola muraria[ii]) composée de quatre parois, un sol et un plafond. En partant de cette considération de nature stylistique, notre article se propose de décliner l’histoire ontologique et expographique d’une des unités structurales qui composent cette « boîte » : le plafond. La conscience de son implication dans le processus d’exposition s’est développée simultanément . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n°78 | Varia. Juliette Milbach : « La Maslovka : une cité pour les artistes soviétiques »

Juliette Milbach La Maslovka : une cité pour les artistes soviétiques Histoire de l’art, numéro 78 (2016/1)

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À Moscou, au début des années 1930, un ensemble d’ateliers voit le jour portant le nom de la rue qui les héberge, la Maslovka. L’ambitieux projet (fig. 1) devait reproduire la forme d’un paquebot avec crèche, cantine, bibliothèque, café et jardin. Conçu comme une « Cité des artistes » [Gorodok khoudojnikov], le programme est salué par le journal Brigada Khoudojnikov1 [La brigade des artistes] comme la « fin des mansardes » pour les créateurs qui pourront désormais travailler dans de bonnes conditions. En 1931, le premier immeuble sort de terre (fig. 2). Les constructions . . . → En lire plus

Revue Histoire de l’art, n°78 |Varia. Olivier Prisset : « Le pavillon chinois du château d’Azay-le-Rideau, un édifice à la croisée des influences »

Olivier Prisset Le pavillon chinois du château d’Azay-le-Rideau, un édifice à la croisée des influences (1823-1855) Histoire de l’art, numéro 78 (2016/1)

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Le château d’Azay-le-Rideau compte parmi les monuments du val de Loire les plus familiers, tant pour le public que pour l’architecture de l’époque moderne. Cité en exemple comme jalon primordial de l’importation des tendances italiennes du XVIe siècle, il est aujourd’hui courant d’évoquer son escalier monumental ou l’ordonnancement régulier de ses façades pour illustrer les prémices de la Renaissance française.

Après la disgrâce de Gilles Berthelot, son commanditaire initial, les innovations architecturales apportées à cet édifice s’estompèrent et son existence se confondit avec celle de nombreux autres châteaux de . . . → En lire plus

Lamia Balafrej : « Survivance de l’image. Notes sur les limites de l’iconoclasme en Islam »

Lamia Balafrej Survivance de l’image Notes sur les limites de l’iconoclasme en Islam Histoire de l’art, numéro 77 (2015/2)

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Visages effacés, grattés ou transformés en fleurs : ainsi se manifeste l’iconoclasme dans le monde islamique pré-moderne. Du Maroc à l’Inde, que ce soit dans des espaces profanes ou sacrés, dans le décor architectural ou dans la peinture de manuscrits, à l’ère pré-moderne, les images ne sont pas détruites mais plutôt manipulées et altérées[i]. Cet iconoclasme partiel s’illustre dès le VIIIe siècle en Jordanie et en Palestine, territoires nouvellement conquis par l’Islam, où le décor figuratif des églises byzantines est retouché[ii]. Par exemple, dans l’église de Ma‘in en Jordanie, les . . . → En lire plus

Nizza Santiago : « Convergences autour d’un paysage architectural en transition » (Histoire de l’art, n° 75, 2014)

Nizza Santiago Convergences autour d’un paysage architectural en transition Pietro Gualdi et Casimiro Castro à Mexico Histoire de l’art, numéro 75 (2014/2)

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En pleine montée du cosmopolitisme au xixe siècle, l’affluence d’artistes voyageurs européens au Mexique marque un tournant décisif dans l’approche de la ville moderne. Vitrine de l’affranchissement culturel, politique et religieux du pays, l’espace public et son architecture incarnent alors un ordre dont les préceptes demeurent flous, d’autant que, frappés par la guerre civile, les deux premiers tiers du xixe siècle sont un temps où les initiatives de construction restent rares. À défaut de toute activité architecturale, le commerce de vues panoramiques et de recueils illustrés joue un rôle décisif dans la . . . → En lire plus

Gabrielle Heywang : « Le parc Montsouris, un parc haussmannien » (Histoire de l’art, n° 73, 2013)

Gabrielle Heywang Le parc Montsouris, un parc haussmannien Histoire de l’art, n° 73

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« Oui, je sais, d’autres avaient le Panthéon et ses grands hommes […], le Louvre, les Tuileries, la place de la Concorde […] ! La tour Eiffel, cette géante ! D’autres avaient le Génie de la Bastille ! Mais nous nous avions le parc Montsouris ! »[i]. Ainsi parlait Louise Hervieu, écrivain qui avait habité toute son enfance en face du parc Montsouris, à la fin du xixe siècle. Aujourd’hui, ce parc apparaît pourtant aux yeux de la plupart des promeneurs comme un parc parmi tant d’autres, et l’enthousiasme conduisant à comparer un simple parc au Louvre ou à la tour Eiffel peut . . . → En lire plus

Katia Papandreopoulou : « Les peintres intimistes : un appel national dans la critique d’art de Camille Mauclair en 1900 » (Histoire de l’art, n° 72, 2013)

Katia Papandreopoulou

Les peintres intimistes : un appel national dans la critique d’art de Camille Mauclair en 1900 Histoire de l’art, n° 72, 2013 : L’art de la façade

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À l’aube du XXe siècle, un terme nouveau se répand de manière exponentielle dans les comptes rendus critiques des revues, incarnant des qualités qui s’opposent à l’avènement de la modernité en peinture. Il s’agit de l’intimité, ou bien de l’intimisme. Le critique Camille Mauclair (1872-1945) a initié cet usage en publiant en 1901 une longue étude en deux parties, intitulée « Formation de l’école française. Les peintres . . . → En lire plus

Fabien Bellat, Sylvie Dominique : « L’architecte William Walcot, d’une culture l’autre » (Histoire de l’art, n° 72, 2013)

Fabien Bellat, Sylvie Dominique

L’architecte William Walcot, d’une culture l’autre Histoire de l’art, n° 72, 2013 : L’art de la façade

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Moscou, Paris, Londres, Rome, New York… Ce sont les villes où William Walcot (1874-1943) exposa ses œuvres, suggérant la large réputation internationale de cet architecte hors normes. Or Walcot ne construisit guère que quatre édifices, la plupart mineurs, un seul étant régulièrement cité. L’inhabituelle gloire de Walcot repose donc essentiellement sur ses dessins, gouaches ou gravures. Aussi l’intérêt de son erratique carrière serait ailleurs. Notamment dans son intégration partielle à chacune des cultures auxquelles il se confronta, dans . . . → En lire plus

Anne-Sophie Pellé : « Mesurer l’excès : Albrecht Dürer et la figure obèse » (Histoire de l’art, n° 70, 2012)

Anne-Sophie Pellé Mesurer l’excès : Albrecht Dürer et la figure obèse

Histoire de l’art, n° 70, 2012 : Approches visuelles (sommaire)

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Albrecht Dürer (1471-1528) est certainement, avec Léonard de Vinci, l’artiste de la Renaissance qui a laissé le plus de témoignages écrits au sujet de son art, et une grande partie de sa correspondance et de ses écrits quotidiens nous sont parvenus1. Dans une intention clairement pédagogique, Dürer a multiplié les projets théoriques2 destinés à l’apprentissage des principes fondamentaux nécessaires à la pratique de la peinture, qui exigeait des connaissances approfondies dans le domaine des mathématiques depuis la redécouverte, au début du XVe siècle, de la perspective et . . . → En lire plus

Fabienne Fravalo : « Le Salon de L’Art décoratif (1905-1906) : exposer l’intérieur en vue d’un art total ? » (Histoire de l’art, n° 70, 2012)

Fabienne Fravalo

Le Salon de L’Art décoratif (1905-1906) : exposer l’intérieur en vue d’un art total ?

Histoire de l’art, n° 70, 2012 : Approches visuelles (sommaire)

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En avril 1905, le premier Salon de L’Art décoratif ouvre ses portes dans les bureaux de la revue éponyme, au 24, rue Saint-Augustin, dans le quartier de l’Opéra à Paris. Créé à la fin de l’année 1898 par le critique allemand Julius Meier-Graefe pour être le pendant francophone de Dekorative Kunst, édité à Munich par Friedrich Bruckmann1, L’Art décoratif est depuis 1903 dirigé par Gustave Soulier2. Destiné à promouvoir l’art appliqué comme élément majeur de l’art . . . → En lire plus